Les primaires à gauche ou le leurre de Martine.
Les éditorialistes voient toujours le monde en noir et blanc. La nuance et la mise en perspective sont, disent-ils, « invendables ». Hier, Martine Aubry gouvernait un bateau à la dérive, aujourd’hui, le voilà aux mains d’une « patronne » (!!!). La raison ? Pour l’essentiel son ralliement à l’organisation de primaires à gauche pour sélectionner le meilleur candidat pour les futures présidentielles. Ce qui suppose l’adhésion des principaux partis de l’ex gauche-plurielle à cette procédure. Le PC, qui a déjà donné en se noyant dans le « programme commun de gouvernement » , n’est pas prêt à repasser à la tronçonneuse. Et les autres, instruits par l’histoire ont déjà envoyé à Martine une fin de non recevoir. De sorte que ces primaires ne concerneront probablement que le PS qui, par ce dispositif, essaiera en réalité de régler son incapacité collective à désigner son leader. Difficulté qui le fait échouer lors des grandes consultations nationales. C’est dire que cette question, la seule dans une élection présidentielle au suffrage universel, est loin d’être réglée. Et qu’on n’a pas fini d’en parler…En reprenant et tendant habilement ce leurre des primaires (1), Martine Aubry a donc fait un joli coup et momentanément rappelé ses oiseaux de proies. Mais jusqu’à quand resteront-ils sur son bras, le bec fermé?
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