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Le règne de la bêtise.

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Dans « La bêtise s’améliore », Belinda Cannone fait dialoguer trois personnages autour de l’amour, la politique, l’économie, l’art, la morale, le désir, le bonheur…, trois personnages qui s’étonnent de ceux, nombreux, dont nous respectons l’intelligence et qui s’en servent…bêtement. Comment comprendre en effet que des esprits sophistiqués et en apparence libre en viennent à patauger dans les idées toutes faites ? A cette question, l’un de nos protagonistes (page 128 et 129…), Gulliver apporte la réponse suivante : « …Tu te souviens que j’avais désigné le réflexe, la pensée-mode et la paresse comme trois sources de la bêtise intelligente. Il faut y inclure un quatrième mécanisme : le bon sentiment. Appelle-le compassion, empathie  ou révoltisme, selon les cas. » Autrement, et plus succinctement dit : le penser-court, les bons sentiments avant le raisonnement. Ou le militantisme compassionnel  nourri « par le cordon ombilical de la misère des autres, par ces souffrances collectives où elles abolissent du même coup leur individualité. », comme le dit si bien Philippe Muray. Un constat sociétal que partage, un jeune homme de 89 ans, Lucien Jerphagnon, qui nous livre aujourd’hui un savoureux florilège des réflexions sur la sottise, de Lucrèce à Cioran, tout en essayant de définir ce qu’il appelle la « sottise atmosphérique ». Celle qui traîne dans l’air du temps et à laquelle on n’échappe guère. Par exemple, au XIXe siècle, l’excès de rationalisme qu’incarne un M. Homais. Et aujourd’hui celle  alimentée par des opinions proférées avec solennité dans certaines émissions de télévision ou dans des « réseaux sociaux », comme Facebook, par exemple. Le remède à cette moraline ? La prudence et la modestie : celle des sages, Socrate et Jean Gabin : « Je sais que je ne sais pas. » Et l’humour aussi…

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