𝐋𝐞 𝐬𝐞𝐥 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐫𝐞𝐟𝐮𝐬.

Le soleil tape sur le granit de la Madrague. Ce muret n’est pas une clôture, c’est un barrage. Il sépare l’eau du jardin, le bruit de la mer, le siècle des touristes du silence des bêtes. Derrière ce rempart, elle a passé cinquante ans à dévêtir le mythe.

Pour elle, rien ne brille. Bardot refuse le Panthéon des convenances. Elle n’est pas la muse du pays ; elle en est la ronce. Elle a jeté son nom dans l’arène des colères. Elle meurt entière, sans avoir demandé l’autorisation de penser contre son temps.

Elle a vécu pour voir enfin sans être vue. Le regard du monde ne glissait plus sur ses courbes, il se heurtait à sa raideur. La beauté est une cage. Elle en est sortie seule. Il ne reste que la roche, le sel et l’absence de regret.

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Commentaires (1)

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    coupeaux

    |

    La madrague devenue presque aussi legendaire que Bardot elle meme …

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