La vie des autres…

 
 
 
 
 
 
 
Me.31.5.2023
 
Moment de vie.
 
7 h 45. Devant la fenêtre du salon grande ouverte, je goûtais le calme de la ville, l’air frais et l’odeur des mélias vivifiée par une brève, mais bienheureuse averse. Les martinets fusaient en criant au ras des façades et les deux hirondelles, nichant sous les chéneaux de mon toit, allaient et venaient, gracieuses et agiles. Au même moment, la jeune femme du premier étage de l’immeuble voisin, descendait son large escalier extérieur d’un pas lent, souple et assuré. Elle portait sur son bras gauche son petit garçon.

 
 
 
 
 
 
 
Ve.26.5.2023
 
Cannes !
 
J’en faisais la confidence à un ami : tout ce cirque médiatique autour du festival de Cannes m’exaspère. Au point que je ne peux plus voir un tapis rouge sans me figurer de pompeuses starlettes aux bras de tragiques barbons ; une croisette aussi où s’exhibe un croustillant mélange de bêtise, de vanités et de puériles mondanités, alliant un ostentatoire luxe à d’insignifiants bavardages.

Pendant que le bourgeois dort tranquillement…

 
 
 
 
Ma.23.5.2023
 
Humeur !
 
Bénédicte Bonzi est chercheuse associée au Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales de l’EHESS. Sous le titre « Le don de nourriture est devenu la béquille d’un système alimentaire prédateur » – Oui ! prédateur ! –, elle répond, dans le Monde d’hier, aux questions de Youness Bousenna. J’en extrais ce passage – qui m’a fait sursauter ! –, car, débarrassé des afféteries rhétoriques obscures propres au milieu universitaire des sciences humaines, il me semble très révélateur des parti-pris idéologiques et politiques des très nombreuses cohortes de « chercheurs » – sociologues, anthropologues, politologues et divers – régulièrement invités dans les colonnes des quotidiens Le Monde et Libération, notamment. L’intérêt de ce genre de publications – entretiens, chroniques, etc., oui ! l’intérêt, est, en effet, d’en faire ressortir les idées directrices qui, banalement militantes, ne se distinguent guère, si l’on en retire le vernis pontifiant, de celles abondamment exposées dans les tracts des diverses obédiences « wokistes et insoumises ». Il arrive même, parfois, pour mon plus grand plaisir en tout cas, comme ici, qu’une ou deux phrases en révèle aussi le caractère hautement et bêtement comique. Voici :

Ce clocher de Saint Paul, qui résiste.

 
 
 
 
 
 
 
 

(Narbonne) La Basilique Saint-Paul vue de la tour sud du Palais des Archevêques

 
 
Sa.20.5.2023
 
De ma terrasse !
 
Ce clocher de Saint Paul, qui résiste. Ces hirondelles, qui chassent. Ces mousses, qui colorent les tuiles. Cette coulée verte, qui frissonne. Ce yucca, qui plastronne. Ce ciel gris, qui grimace. Ce soleil, qui viendra. Ce silence, sous les toits. La Clape, qui s’étire. Ces mots, qui hésitent. Tout persiste. Le monde gronde. L’horizon écoute.
 
 
 
 
 

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