L’image du Président souffleté, à peine émise, a fait le tour du monde. Elle est commentée sur tous les plateaux et rend fous les complotistes de toutes obédiences ainsi que les drogués à l’actualité en boucles, notamment et surtout sur les réseaux sociaux. Condamnée par l’ensemble de la classe politique, un peu de sang froid et de modération seraient cependant nécessaires.
Lundi, 9 heures ! La salle d’attente est vide. À l’accueil, derrière une vitre de protection en plexiglass, une dame vêtue d’une blouse blanche, dont je ne vois que le visage, me demande, sur un ton administrativement neutre, mais plutôt bienveillant, de décliner mon identité et la raison de ma présence, à cette heure, dans ce service de chirurgie ambulatoire. Ce que je fais d’une voix toute aussi, disons terne. Puis j’attends, patiemment, sur une chaise en métal de couleur acier.
« Il faut avoir vu l’homme politique qui passe pour le plus entier, le plus intransigeant, le plus inapprochable depuis qu’il est au pouvoir ; il faut l’avoir vu au temps de sa disgrâce, mendier timidement, avec un sourire brillant d’amoureux, le salut hautain d’un journaliste quelconque ;
Je n’aime pas voyager loin ! À l’idée de préparer valise et sac, de me lever tôt après une courte nuit pour me rendre à l’aéroport ou la gare la plus proche en voiture, une grande fatigue alors m’accable, jusqu’à risquer de céder à la tentation de ne plus rien entreprendre.