La marque Ségolène.

29% des voix du PS, moins que la minorité de blocage, pour l’ex et toujours candidate à l’élection présidentielle, et c’est une victoire, nous disent les  » journaux « . J’avoue ne pas comprendre, sinon que le  » parti « , pour utiliser un langage militant, est profondément divisé. Sur le fond? je ne crois pas. Sur la manière de faire de la politique? Certainement. Ce qu’à compris Ségolène, et qui prouve son intelligence politique, c’est que la vielle méthode: un programme élaboré rationnellement présenté à des électeurs faisant usage de leur raison, ça ne marchait plus!. Dans nos sociétés, on ne vend plus principalement de l’utile et du nécessaire, mais du rêve et du superflu. Elles carburent au marketing et à la pub. La marque ne signe plus le produit, le produit c’est la marque. Et la marque, le  » design » de madame Royal sont incontestablement plus adaptés à la demande de l’opinion, plus  » vendeurs  » que ceux de ses concurrents. On peut regretter ces évolutions sociétales et politiques, comme moi, mais c’est ainsi: nous sommes définitivement entrés dans l’ère de la politique spectacle où le look et l’affectif importent plus que le fond et la raison.

Viva Obama!

Ouf! Pendant quelques années on n’entendra plus nos intellectuels et nos politiques déverser leurs préjugés débiles sur l’Amérique et les américains. En deux générations seulement, ce peuple, souvent présenté par nos élites comme inculte et raciste, vient de réaliser le rêve de Martin Luther King: élire un Président noir. Et en quelques heures s’écroulent toutes les préventions, clichés et lieux communs dont nous gavaient les médias. Une catastrophe pour notre pays dorénavant privé de bouc émissaire et dont l’arrogance et le conservatisme apparaissent désormais au grand jour. Je jubile à l’avance et attends avec impatience le jour où Obama va demander aux européens d’augmenter leurs effectifs militaires en Afghanistan et où Sarkozy va proposer une plus grande intégration de la France à l’OTAN. Bonjour les dégats, à gauche et à droite! Viva Obama!

L’anti  » yakas « .


                      

Mieux écrit que je ne saurais le faire, cette note de lecture sur le petit ( par le format ) mais grand ( par son contenu ) du dernier ouvrage d’Hubert Védrine :  » Continuer l’ histoire «  , que vous trouverez dans l’excellent blog
 » Fugues et Fougue «  . Un peu de réflexion, en ces temps de toutes les démagogies, ne peut nuire à nos cerveaux bombardés quotidiennement de  » yakas  » et de  » fokons « . Cette vidéo aussi, pour entendre une langue qui, elle, n’est pas de bois .Qu’en pensez-vous ?

Errance politique.


Acte 1
Dès lundi soir, après la présentation du plan de 360 milliards d’euros, François Hollande, premier secrétaire du PS et Jean-Marc Ayrault, président du groupe du groupe PS à l’Assemblée,  assurent que les socialistes ne voteront pas contre.
Acte 2
Mardi matin, les deux mêmes tentent de convaincre les députés que l’heure était à l’union nationale face à la crise financière, provoquant une bronca orchestrée par Fabius.
Acte 3
François Hollande change de scénario et propose l’abstention.Sept députés la rejete, annonçant leur intention de voter le plan de sauvetage.
Epilogue
Manuel Valls: « Je regrette que nous n’assumions pas pleinement notre responsabilité de parti d’opposition. Il manque clairement aujourd’hui des hommes d’Etat au Parti socialiste »

La crise des idées, à gauche…



A la question posée par la rédaction du Monde « Y a-t-il de vraies différences d’approche entre les deux candidats ( Obama, McCain ) quant au traitement de cette crise financière, qui devient de plus en plus une crise économique globale ?  » Voici la réponse de Marie-Pierre Ripert :  » On voit que les réponses des deux candidats à la crise financière sont finalement assez proches. Ils ont été favorables tous les deux au plan présenté par Paulson et voté par le Congrès, mais n’apportent pas, outre ce plan, de réponse originale, alternative à la crise. En tout cas, dans le débat d’hier soir, il n’y avait guère de nouvelles mesures destinées à régler la crise financière actuelle. » Et H. Hamon le leader de la gauche du PS, lui, de proposer un programme économique et social inspirer d’Obama. On croit rêver! Quant aux autres, pataugeant dans la même confusion, ils égrènent un chapelet de clichés du style :  » il faut changer de système » ( Aubry ) » la solution c’est le socialisme «  ( Delanöe…). Nous voilà bien avancés! Spectacle désolant d’un parti de gouvernement incapable d’offrir une alternance politique crédible, et qui résulte de son parti pris de n’avoir point d’ennemis sur sa gauche et à l’extrême gauche . En ces temps de crise financière, cela saute dorénavant à la figure: le PS est en pleine confusion idéologique .Reste que le seul de ses dirigeants audible, en ce moment, est le patron du FMI, Dominique S.K. Nul doute que durant les années difficiles qui viennent, on l’entendra encore plus souvent…Car c’est au FMI que reviendra la responsabilité d’exercer une surveillance financière et monétaire, une régulation financière plus importante correspondant à l’économie mondialisée du XXI siècle…Une situation et une expérience qui le prépare, plus que tout autre, dans son parti, à l’exercice des plus hautes responsabilités, en France…
 

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