Lundi, à Carcassonne, à l’initiative de Carole Delga¹, les principaux élus socialistes de la région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée – présidents de conseils départementaux, députés, sénateurs… – ont décidé de formaliser et d’apporter leur soutien à Benoît Hamon dans un « Appel » au rassemblement, dont ils auraient pu se passer, tant il est… pathétique. Un texte fourre-tout, sans cohérence politique, et susceptible même d’évoluer nous dit-on, où la majorité de ces élus, qui soutenaient et faisaient campagne pour Manuel Valls et la défense du bilan du quinquennat deFrançois Hollande, se placent désormais dans le sillage du vainqueur de la primaire qui, pourtant, n’a jamais cessé, depuis l’élection de François Hollande, d’en combattre la ligne et ses réalisations.
Jeudi dernier, j’ai été invité à la conférence de presse du candidat de la France Insoumise aux élections législatives de juin prochain, sur la circonscription de Narbonne. C’est la première fois qu’un homme politique, ou une femme, me prie de participer à ce genre d’exercice habituellement réservé aux seuls représentants locaux, et assermentés, de la presse écrite ou audiovisuelle.
Alain Perea, le jeune maire de Villedaigne et vice-président du Grand Narbonne n’est pas qu’en « En Marche » ! Il déménage, fonce, laboure… Vendredi, dans son modeste foyer municipal, il réunissait 120 personnes ; et samedi, il était à Lyon, dans un immense Palais des sports, avec Macron et plus de 10 000 personnes. Un changement de planète, que dis-je, d’univers ! La foule débordait dans les rues de la capitale des Gaules, alors que dans son petit village elles sont habituellement désertes tant on y craint de répétitives et catastrophiques inondations. Mais bon ! il fallait la remplir sa petite salle des fêtes. Pour la galette des rois ou le loto annuel de l’Amicale bouliste, c’est du gâteau. Pour un éloge macronien à l’heure de l’apéritif, c’était une autre chanson. Et pour dire quoi ? Eh ben, qu’ il veut marcher devant, pas derrière ou à côté ; ne pas faire de la figuration ou assurer l’intendance ; ou porter sur ses épaules de déménageur l’ambition de jeunes et anonymesmembres de la société civile locale. Y’ en a, oui !« C’est dit, c’est fait, je veux être député ! » gazouille-t-il… Et d’en fanfare communiquer pour le faire savoir. Ses amis encartés comme lui au PS, jusqu’à quand ? à l’ouïr ne savent d’ailleurs plus qu’en penser – mais l’est-il toujours ? D’autres se demandent quand il sera viré ; la plupart s’en foutent ou regardent ailleurs ; certains discrètement le suivent ; son président d’Agglo ne veut pas s’en mêler ; la députée sortante, M.Hélène Fabre, ne peut pas l’encadrer ; lui non plus d’ailleurs ! Bref, dans le microcosmepolitique de ce petit bout de France qui se veut grand, l’interrogation quasi métaphysique est : combien comptent Macron et Perea, s’il est investi pour les législatives de juin ? Être ou ne pas l’être, et quand, telle est sa question…
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager ! Et n’hésitez pas non plus à lire aussi les autres articles proposés en page d’accueil ou ci-dessous !
La reconquête de l’hégémonie, à gauche de la gauche, vient de s’ouvrir… ça va cogner ! Cette dernière phrase concluait le billet, en lien, écrit le lendemain de la victoire de B. Hamon à la primaire de la « B.A.P ». L’objectif principal du Ps étant à présent d’affaiblir à tout prix Mélenchon en tentant de disloquer son alliance électorale avec le PCF. La manoeuvre a déjà commencé ; et le terrain est favorable à cette initiative tant les contradictions entre le leader de la « France Insoumise » (FI) et ses alliés communistes sont vives.
Vous pouvez agrandir l’image en cliquant dessus. Tous les croquis et caricatures de Denis sont disponibles en cliquant sur Denis Carrière, en rouge, en haut et à gauche.
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager ! Et n’hésitez pas non plus à lire aussi les autres articles proposés ci-dessous !