« Le Misanthrope est un philanthrope qui s’est soigné. Déçu, mais lucide, il est préoccupé par l’humanité. Il se fait du souci pour l’homme. Il ne confond pas le pipole et l’individu. Se contentant de son malheur, voire de son désespoir dont il tire parfois (selon Alfred Musset) de très beaux chants, lui au moins ne s’occupe pas du bonheur des autres ; il n’emmerde personne. Rousseau l’avait bien compris, qui écrivait à son copain d’ Alembert : « Il n’y a pas un homme de bien qui ne soit pas misanthrope.»
Selon le dictionnaire, qui nous renvoie à l’ours, il est bourru, aime la solitude, évite la société…
Le Misanthrope est un brave type. »
J.A Bertrand : « Les autres, c’est rien que des sales types. » Julliard ; page 31 (1)
(1) Dans cet ouvrage, que je recommande, Jacques A. Bertrand dresse le catalogue ironique de ces individus qui nous empoisonnent la vie. Les Autres. On y retrouve le Touriste, qui gâche le paysage. Le Parisien (prétentieux capital) et le Provincial (provincial !). Le Voisin (inévitable), l’Imbécile heureux (désolant), le Médecin et le Malade (dans le même panier). Le Conjoint, pour le pire. Le Jeune (heureusement provisoire)… Et même l’Agélaste, qui, comme chacun sait, est celui qui ne rit jamais. Ciselés, brillants et drôles, ces portraits – qui ont déjà fait le bonheur des auditeurs des « Papous dans la tête » sur France Culture – raviront tous les amoureux du bel esprit.
Jean François Billeter a pris le parti de réunir et de traduire les passages des Cahiers de Lichtenberg, cahiers tenus de 1764 à 1799. Il a ajouté aussi, dans son petit bouquin, un bref aperçu de sa vie et de son œuvre et un bref essai où il explique, lui le sinologue, les raisons qu’il a eues de s’intéresser à cet auteur. Ce matin, l’ai surligné dans ma Kindle, ces quelques perles :
[…] Le phénomène des intellectuels activistes est typiquement romantique. Ce n’est pas un hasard s’il trouve en Rousseau son paradigme, encore en vigueur aujourd’hui, dans la mesure où se conjuguent en lui, pas toujours de manière heureuse, une conscience de soi exacerbée et l’affectation exhibitionniste d’une généreuse préoccupations sociale.
Si Montaigne aime tellement la santé* c’est parce que la santé est la condition du plaisir. Elle n’est pas la valeur suprême dont toutes les autres dépendraient. Et le médecin n’est pas celui à qui nous devrions déléguer la gestion de nos vies et de notre société.
La très belle préface que l’écrivain Romain Gary rédigea, en 1962, pour l’édition américaine de « La Peste ». Cette préface figure dans l’ouvrage « L’affaire homme », qui rassemble des textes de Romain Gary rédigés entre 1957 et 1980, paru dans la collection « Folio », n°4296.
Ve 31.1.2025 Levé à 4h30. Déverrouillage de l’alarme programmée à 5h30. Monté dans le taxi à 7h. Arrivé à l’hôpital privé du Grand Narbonne à 7h 15. Pris en charge, en mains plutôt, par une première […]
Ve 24.1.2025 Chaque mardi et mercredi, une atmosphère singulière flotte dans les allées de ce magasin à libre-service. Loin de l’agitation habituelle des fins de semaine, elles ne sont empruntées que […]
Me 22.1.2025 Cinéma. Dimanche, à 15 heures, ai vu, au Théâtre + Cinéma – scène nationale Grand Narbonne, le dernier film de Walter Salles : Je suis toujours là. Un grand film qui m’a incité à […]