Ces misérables chacals qui rodent autour du corps mutilé de Lola.

 
 
 
 
Me.19.10.2022
 
Lola est le « petit nom » de toutes les Dolores, en Espagne. C’était celui de ma tante paternelle. Dolores, comme « Douleurs » dans notre langue. Douleurs atroces d’une petite fille de 12 ans affreusement torturée dans sa chair, mutilée et froidement exécutée par une jeune femme de 24 ans, ressortissante algérienne en situation irrégulière ; douleurs indicibles, insupportables, de ses parents déchirés dans leur être le plus profond par ce meurtre d’une épouvantable barbarie ; douleurs infinies de l’âme et sidération de tous autant que nous sommes face à ce monstrueux dérèglement du devoir d’humanité ; douleurs intellectuelles et morales, enfin, d’avoir à subir les outrances, l’indécence et l’indignité de politiciens d’extrême-droite et de droite avides de vulgaires profits idéologiques – et électoraux.
Lola était le joli prénom d’une petite fille innocente. Elle ne demandait rien d’autre que vivre ; vivre dans l’amour des siens, à l’abri des souffrances et de la cruauté du monde.
 
 
 

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Commentaires (4)

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    Didier

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    Si s’interroger sur les causes juridiques, politiques et, ou, institutionnelles de cet abomination c’est être un chacal avide, alors je suis un chacal avide.
    Et nier que notre société en déshérence et en déshumanisation, sourde et aveugle, ait une quelconque responsabilité nous seulement dans le geste lui même mais aussi dans sa permanence et sa récurence c’est être quoi ? Une colombe de la paix ?

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      Michel Santo

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      Qui dit cela ! C’est est une autre question. C’est de l’exploitation politicienne et xénophobe de cet épouvantable crime dont je m’indigne ici. Sur le fond, la situation est d’une extrême complexité. Oui l’assassin de la jeune Lola, 12 ans, est Algérienne et faisait l’objet d’une Obligation de Quitter le Territoire français (OQTF), comme je le précise dans mon texte. Oui, elle avait aussi été contrôlée à Orly le 21 août dernier et s’était vue signifier une OQTF : son autorisation de séjour étant périmée. Mais lorsqu’un clandestin est sans antécédents judiciaires, il n’est pas placé en Centre de Rétention Administrative (CRA) en attente de son expulsion du territoire. Cependant, on lui signifie bien qu’il a trente jours pour quitter le territoire de son plein gré et à ses frais. Au-delà de ces 30 jours, s’il n’a pas quitté le territoire, le clandestin peut être placé en Centre de Rétention Administrative et faire l’objet d’une expulsion. En théorie seulement, car les forces de police ne peuvent arrêter un clandestin au simple motif qu’il est dénué de carte de séjour et ces CRA sont pleins à craquer. Et puis pour exécuter une OQTF il faut que le pays d’origine veuille bien accueillir son ressortissant. Ou, qu’à défaut de pièce d’identité précisant la nationalité du clandestin, son pays d’origine supposé lui accorde un « Laissez-passer Consulaire. » Et puis encore, les OQTF peuvent aussi faire l’objet de recours devant le Tribunal administratif. De plus il faut aussi savoir que certains pays comme l’Algérie, le Mali, la Chine refusent presque systématiquement d’accueillir leurs ressortissants expulsés. Ce à quoi s’ajoutent les difficultés physiques de l’expulsion si le clandestin la refuse.
      La situation est donc plus complexe que voudraient nous le faire croire les extrêmes droites, qui accusent sans vergogne le gouvernement d’être responsable de la mort de la jeune Lola.

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    phthoreux

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    Vous livrez cher Michel, le constat détaillé mais édifiant de l’invraisemblable imbroglio juridique qui aboutit à la faillite du fameux État de Droit qu’on évoque à tout bout de champ. Le fait est qu’on ne peut plus se résigner à cette impuissance consternante des pouvoirs publics. Elle ouvre un boulevard à tous les excès, à la décrépitude de l’idée démocratique, voire au chaos et doit donc être condamnée. Il est toujours discutable de le faire à chaud lorsque l’émotion est à son comble mais on peut comprendre que pour certains l’urgence l’exige. La récupération politique est un concept très relatif. Force est de considérer que tout est politique et que tout est récupération ici bas…
    Bien à vous.

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      Michel Santo

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      Bonjour Pierre-Henri ! Ce qui est condamnable est cette façon d’établir une relation de cause à effet entre l’origine de cette criminelle et sa victime, comme l’ont fait la plupart des élus et des commentateurs situés à la droite et à ses extrêmes, et qui est une idiotie, pour rester poli. Avec immanquablement des effets idéologiques désastreux (xénophobie, racisme) dans l’opinion : « toutes les personnes présentant ce profil sont des criminels monstrueux en puissance. Pas de quartier, tous les moyens devraient être bons pour les renvoyer chez eux ». Que ces questions : retour dans leurs pays d’origine des personnes étrangères devant quitter le territoire …, dont je montre toutes les difficultés juridiques, géopolitiques, politiques … doivent être posées devant l’opinion et traitées par tout gouvernement, sans doute, mais pas sur ce fond politicien et manipulatoire. Bien à Pierre Henri, et merci pour votre fidélité.

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