Cet esprit de Noël qui n’est plus, ou si peu…

Sa.9.12.2023

Une belle surprise ce matin. Sous les fenêtres de notre chambre ouvrant sur la placette dite aux Blés, une petite caravane avait été installée. Avec, sur son côté, à hauteur d’enfant, un sapin de Noël décoré. La propriétaire de cet habitat nomade s’appelle Marie. Elle vient de Corrèze et raconte des histoires à qui vient la voir. Des contes précisément. D’Andersen et de Perrault. C’est une employée du service animation de la mairie qui m’a donné ces informations. Anne est son nom. Enfin, je n’en suis plus très sûr. Nous étions alors assis à la même terrasse de café, et voisin de table. Son blouson floqué indiquant sa profession, je me suis permis de l’aborder pour satisfaire ma curiosité. C’était un peu avant midi. Devant nous, la place de l’Hotel de Ville était noire de monde, comme les jours précédents. Et tout ce monde parlait l’espagnol ou le catalan autour de l’immense sapin dressé à l’occasion de ces féeries de Noël. Langue parlée par le plus grand nombre aussi sur la promenade des Barques transformée en marché de Noël et dans les Halles, où, me dit-on, les fromagers n’ont désormais plus rien à vendre, ou presque, en milieu de matinée. Curieuse impression que de se sentir en dehors de chez soi dans sa propre ville ! Aussi, disais-je à Anne que j’aimais beaucoup cette caravane et sa conteuse Marie au bas de mon petit immeuble. Et que sa voix et ses textes, comme l’intimité du lieu me semblaient bien dans l’esprit de de Noël. Esprit qui n’est plus, ou si peu.

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