Coeurs de ville : changer radicalement de politique !
Fermeture de commerces ; nombre de logements vides, ou dégradés – alors qu’on nous répète en boucle que la France manque de 500 000 logements neufs par an – ; fuite des familles qui en ont les moyens vers la périphérie et ses maisons individuelles ; appauvrissement – les coeurs de villes moyennes sont devenus plus pauvres que leur environnement immédiat – ; disparition de commerces de base – boucherie, boulangerie, équipement de la maison – au profit d’enseignes de tatouage, de vapotage, d’achat d’or, de ventes éphémères… – ; étalement urbain à la périphérie autour de grandes zones commerciales ; enlaidissement des entrées de villes… , ce portrait désolant des villes moyennes est aussi en partie celui de Narbonne ; et si plus personne aujourd’hui ne le conteste , rien ne semble encore être vraiment entrepris pour remédier à cette situation*. Les élus locaux en parlent, certes, mais l’envisagent souvent comme un problème de commerçants, quand ils n’invoquent pas la fatalité. Alors que le phénomène est général et que les solutions sont structurelles. Il importe, en effet, et vite, de repenser globalement la ville de demain, d’en refaire un espace public de qualité en jouant sur tous ses usages : logements, transports, espaces de détente et de loisirs … avec une grande attention aux détails (espaces verts, trottoirs larges, couloirs pour les cyclistes, façades, devantures des magasins…) comme aux éléments identitaires et patrimoniaux. Cela exige évidemment un travail sur le long terme, un travail de couture constant et minutieux. De sorte que l’on peut considérer l’époque des ingénieurs et des grands aménagements – fleuris ou pas – finie, datée. Place donc aux maires « ménageurs » et aux urbanistes-paysagers – Les prochaines municipales devraient être l’occasion d’opérer, enfin, ce changement radical de politique…
*Les élus seraient déjà bien inspirés de ne plus continuer à construire la ville en dehors de la ville, avec toujours plus de centres commerciaux, de zones d’activités, de rocades, de lotissements, notamment… ou de d’y déplacer des services publics…
Mots-clefs : Coeurs de ville, Maires ménageurs
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Patrick Martin Uzamugura
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C’est en effet un constat alarmant sur une situation artificiellement créée par un défaut de réflexion globale à l’image de la démolition du parking Laissac en plein centre ville de Montpellier. Pendant que nos élus engageaient la démolition de Laissac pour 2 millions € en détruisant un lieu d’échange avec les citoyens urbains et en privant les commerce de renouvellement de clientèle, à Toulouse les élus engageaient la réhabilitation des 450 places de Victor Hugo pour un budget inférieur.
En détail: https://m.facebook.com/MONTPELLIERA9/photos/a.280024582101376/848901735213655/?type=3&source=54
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ANTOINE
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Euhhh Laissac on parle bien de la même chose ? c’était une vérue en plein centre ville, qui sentait la pisse et j’en passe, heureusement que ce parking a été démoli, il vaut mieux y faire un parking sous terrain même si ça coute cher et laisser un marché en surface ou un espace vert
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cetace_jovial
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Je bois vos paroles Monsieur SANTO ! le plomb serait il entrain de se transformer en or ?
Quel moustique a bien pu vous piquer ?
Non seulement vous comprenez enfin que Monsieur Péréa a endossé un costume de député un peu trop grand pour lui et ses capacités intellectuelles mais en plus maintenant vous reconnaissez implicitement l’incompétence des élus narbonnais de gauche comme…du centre !
A ce rythme là de changements dans les airs « santonniens » , le RCNM va retrouver la voie de la PRO D2 !
Reconnaissez que faire un lotissement (les amarats bas pour ne pas le citer) collé à une usine seveso 2, icpe et inb c’est quand même osé! Fallait y penser ! Surtout avec l’arrivée de TDN et de son petit frère NVH !
En terme d’aménagement de la cité, il n’y a pas de fatalité, il faut être volontariste ! et Monsieur Ménard aussi sulfureux soit il à Béziers y parvient avec des résultats dont nos élus pourraient s’inspirer !
Reconquérir le centre-ville c’est s’occuper de traiter les problèmes liés aux nuisances de la mendicité, des clochards ivres sur la voie publique, c’est assainir les rues avec des brigades de nettoyage efficientes et techniquement équipées,…faire place nette ! Au lieux de dresser des PV à tour de bras (ce qui est contre-productif à deux ans des municipales pour Mouly), sa police municipale ferait mieux de s’occuper de l’espace public.
Engloutir des millions dans des salles multimodales, dans des musées blockhaus, dans des aspirateurs vides de culture..ce n’est plus possible en 2018…et pourtant !
De Narbonne à Gruissan, alors que tout s’y prête, pas de piste cyclable ! juste des chemins de terres battues explosés par les racines et autres cailloux alors que des centaines de vélos l’empruntent l’été… les choses sont simples, mais pour les politicards narbonnais, on est au niveau zéro de la vision et de l’anticipation…cette nullité se retrouve jusque dans le nom du futur musée narbovia…qui raisonne plus comme une autoroute que comme un lieux culturel…
Après votre constat sans appel, une question simple se pose….pourquoi ne pas prendre part à une équipe municipale dans laquelle vous pourriez vous initier à l’exercice du pouvoir pour mettre en application vos idées ! Passer de la parole aux actes quoi de plus excitant !
Salutations d’une baleine rieuse qui c’est acheté une conduite….
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Yves Couriaut
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En même temps, on apprend la construction d’un nouveau centre commercial près de la salle des ventes,
appelé Domaine de Lacoste? Et qui fait l’objet de protestations des riverains pour la route d’accès.
Décidément, rien ne change, et cette ville que je ne connais que depuis quatre ans, se meurt tout doucement. Le centre ville est triste, pour les raisons que vous évoquez si bien.
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philippe lezina
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Oui le centre ville se meurt,un autre commerce historique va fermer ses portes fin 2018 mais nous commerçants nous sommes obligés d’y croire nous n’avons pas le choix.Je comprends et respecte les idées soumises dans votre article et les autres écrites par les lecteurs mais la revendication la plus importante et celle qu’il faut respecter c’est celle venant de nos clients qui se désespère de voir la rue Jean Jaurés fermée,nos clients qui s’excusent de venir de moins en moins au cœur de ville car l’accessibilité y est réduite et sa direction illogique.Alors je comprends encore une fois que l’on veuillent de la verdure avec des bancs et des fontaines mais avant tout je crois qu’ils faut se mettre au niveau de vie et des idées » decentent des Narbonnais intra et extra muros afin que le coeur de ville batte à nouveau.
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Michel Santo
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Je respecte votre point de vue mais redonner le cours Jean Jaurès à la circulation en croyant que cela dynamiserait le centre ville et améliorerait la situation des commerçants est une pure illusion. Toutes les études faites en ce sens le démontrent Bien cordialement !
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philippe lezina
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Oui je pensais comme vous et je vous comprends mais je me contente de faire une étude modeste sur les avis de la clientéle du CV et le résultat est sans appel…J’ai lu et je lis encore ces études très intéressante sur le probléme des Cv afin de pouvoir en discuter mais à la fin je préfère aller dans le sens des gens qui pourraient nous permettre de vivre.Nous ne pouvons compter que sur nous mêmes mais c’est déjà trés bien. Au plaisir
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