« Efforce-toi de ne pas être de ton temps. »
Jean François Billeter a pris le parti de réunir et de traduire les passages des Cahiers de Lichtenberg, cahiers tenus de 1764 à 1799. Il a ajouté aussi, dans son petit bouquin, un bref aperçu de sa vie et de son œuvre et un bref essai où il explique, lui le sinologue, les raisons qu’il a eues de s’intéresser à cet auteur. Ce matin, l’ai surligné dans ma Kindle, ces quelques perles :
« Il serait bon que dans chaque période qu’on écrit, on compte les mots et cherche chaque fois à l’exprimer avec le moins de mots possible. » (Valéry, plus tard, dira la même chose sans citer sa source)
« Il possédait à fond l’art de Lulle, car il pouvait disputer pendant des heures d’une matière dont il n’entendait pas un mot. »
« Un livre est un miroir. Quand un singe s’y regarde, il ne saurait y apercevoir un apôtre. Nous n’avons pas les mots qu’il faut pour parler de sagesse avec les imbéciles. Est déjà sage celui qui comprend le sage. »
Et puis : « Efforce-toi de ne pas être de ton temps. »
Bonne journée !
Mots-clefs : Jean François Billeter, Lichtenberg
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