Hollande sur le chemin de Blair, Clinton et Schröder .
«Je garde de la social-démocratie le sens du dialogue, la recherche du compromis et la synthèse permanente entre la performance économique et la justice sociale», a déclaré François Hollande à Leipzig. C’est à Bad Godesberg, en 1959, que le SPD « a franchi le pas», a-t-il rappelé , ajoutant: « Tout n’est pas transposable. » Mais de saluer cependant les réformes engagées il y a plus de dix ans par la gauche allemande: « Le progrès, c’est aussi de faire des réformes courageuses pour préserver l’emploi et anticiper les mutations sociales et culturelles, comme l’a montré Gerhard Schröder», a-t-il insisté. Ah ! ce Schröder, qu’il avait superbement ignoré quand il était premier secrétaire du PS et Jospin premier Ministre du gouvernement, préférant recevoir alors Oskar Lafontaine, le Mélenchon allemand de l’époque ; Schröder, qui était assis au premier rang à l’écouter l’ironie aux lèvres et se remémorant sans doute le conseil alors prodigué aux socialistes français » faites donc les 35 heures Lionel, ce sera très bien pour les entreprises allemandes « … On connait la suite. Plus sérieusement, si cela se peut, nul ne saurait contester la mutation du socialisme français qu’est en train d’engager Hollande. Et ce discours de Leipzig en est l’acte fondateur. Le problème est que le modèle social-démocrate vanté, fondé sur le couple croissance-redistribution à la hausse pour tous, l’augmentation des prestations sociales et la préservation des acquits sociaux, est dépassé. La gauche allemande et Schröder pris en exemples, c’est déjà, en réalité, un social libéralisme assumé et pratiqué; et encore un gros mot, pour beaucoup de socialistes français ! Les mois qui viennent seront cependant décisifs et devraient accélérer ce passage, par dessus la social démocratie, à un social libéralisme français de fait. Les réformes de structures : retraites, assurance chômage, prestations sociales, en seront les marqueurs et sa vérité. Au grand dam de la gauche de la gauche et des écolos, mais, grâce à la solidité des institutions de la cinquième République, sans risques politiques majeurs pour le Président et son premier ministre. La France étant le pays le plus redistributif de l’ OCDE, pour la première fois dans son histoire, la gauche, qui détient tous les pouvoirs, va donc être conduite à engager des réformes sociales à la baisse…De sorte que l’on peut déjà affirmer, en ce début de l’an II de son règne , que François Hollande ne peut espérer se faire réélire qu’avec des voix du centre et… d’une partie de la droite. Les mêmes, mais en beaucoup plus grand nombre, qui ont fait défaut à Sarkozy… Si l’UMP et ses alliés n’arrivent pas à se doter d’un programme et d’un leader, ils en sont très loin, c’est jouable. Reste l’hypothèse d’un come-back de NS !… On en reparlera!
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pibouleau
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Le discours de Leipzig ne fera pas date car la mutation du « socialisme français » remonte bien en arrière. Dès sa naissance la SFIO fut divisée entre réformiste socio démocrate et reformistes
« révolutionnaires » à la Jules Guesde par ex. Hollande va encore plus loin puisqu’il se fait l’apôtre d’un social-libéralisme blairien. Adieu le mythe du grand soir. Et il veut nous faire
rêver avec ce triste projet ? M Hollande n’est qu’un piètre gestionnaire salué par la Bourse et le Medef. Un homme de gauche ne regarde pas de ce côté là. Un peu de pudeur Messieurs du PS,
changez donc de sigle et laissez à d’autres l’incarnation du socialisme. Vous vous en êtes tellement éloigné. Les sarcasmes rigolards de Santo sont, hélas, tout à fait justifié et j’y souscrit
(même s’il m’en coûte)
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pibouleau
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Mes excuses. J’y souscris (soucris avec un « s ») c’est mieux je pense !
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