Il est interdit de ne pas interdire…
» réagissez vite s’il vous plaît Mr l’Inspecteur », « Moi personnellement je ne peux plus travailler dans ces conditions et je vous informe que j’ai un avenir devant moi, que j’ai un brevet, un bac et un métier à obtenir ». En haut à gauche de la feuille, Jenny (tous les prénoms ont été modifiés), 15 ans, élève de 3e au collège Jean-Moulin d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a écrit son nom et sa classe, comme s’il s’agissait d’une rédaction. L’écriture est ronde, appliquée. La lettre adressée à « Monsieur l’inspecteur ». « Bonjour, commence-t-elle, j’ai l’honneur de m’adresser à vous pour vous faire part des conditions dans lesquelles nous, tous les élèves de ce collège, travaillions » Des élèves à l’intérieur et à l’extérieur du collège s’amusent à jetter des bouteilles remplies d’acide, des poubelles, des oeufs, des tomates… sur les élèves ». « Et encore ce n’est pas tout !, poursuit-elle. Nous ne sommes pas en sécurité ! Il y a des agressions physique et verbale. Dans ce collège, des élèves s’amusent à interrompre les cours d’autres élèves (…). D’autres sèchent leurs cours et trainent dans les couloirs, se mèttent à crié comme des sauvages. D’autres saute la grille. »…
Que proposent-ils ? Des profs en plus ! Non, plus de répression, plus de fermeté…
« Nayla, élève de 3e, suggère d’installer des caméras de vidéosurveillance « un peu partout dans le collège » afin de ne plus avoir peur dans les couloirs. « J’aimerais que il y a la police (à côté de l’entrée)« , explique un 4e. « Nous exigeons des grille fermé, des porte blindé et une tenue classe pour montrer une bonne image pour l’année prochaine dans le collège », écrivent Karim et Christophe.
Un 4e pense que « les éducateurs devrait être plus sévèr en vers les élèves ». Tous veulent des contrôles plus efficaces à l’entrée pour limiter les entrées intempestives d’adolescents extérieurs. Jenny a le dernier mot. Elle qui pense à son avenir, à son brevet, à son bac, sait ce qu’il faut. Deux mots en bas de sa feuille à gros carreaux, sans une rature, écrite d’un seul trait, d’un seul souffle : « Plus d’autorité ! »
Pendant ce temps, dans Télérama, on en finit pas de commémorer mai 1968, et Dany le Rouge est reçu par Nicolas à l’ Elysée… Quant à la rue, elle ne veut pas de réformes… Que faire? dirait Vladimir…
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