Ils fument encore, à la table de Saint Crescent !
Stendhal l’avait déjà noté dans son Journal de Voyage daté de 1838. Narbonne ! « C’est la patrie du vent. » Le Midi Libre, en dénombre quatre. Quatre vents qui font l’accroche d’une rubrique quotidienne. Y sont rapportés les « on-dit », les rumeurs, les potins de la petite « société » narbonnaise ! On y médit et ironise, on se croirait dans un dîner en ville, mais sans méchancetés. Ainsi, savons nous que Gérard Dubois, notre ancien sous-préfet, était très en verve, l’autre soir, à la table étoilée de Saint-Crescent. Montaigne, la bonne chère et les cigares ont été invoqués devant une assistance fournie en notabilités. Une exotique pipe aussi a été honorée : le calumet de la paix, par les Amérindiens des plaines autrefois utilisée pour, avec leurs Dieux, communier. Il est vrai que Jacques Bascou, le maire, Didier Mouly, le fils de l’ancien maire ( qui ne rêve, à son tour, que de le devenir ! ) et Hervé Fraisse, le délégué de Patrice Millet ( qui lui, tous les matins, y pense ) étaient de l’honorable tablée . L’occasion, pour les membres de ce « club » huppé de fumeurs de havanes, de disserter sur leurs qualités afin de les départager. Le partage d’expériences, comme pour un vitole, importe en effet ; comme importe aussi son origine, l’ aspect et son remplissage. Enfin, surtout, surtout, il convient, à la bonne mine des vendeurs, de ne jamais se fier . A ma connaissance, Gérard Dubois et ses amis fument encore ! Les effluves du calumet de la paix n’ont toujours pas permis, au « grand esprit » des Amérindiens convoqué, de les aider à distinguer, des trois, le mieux doté. Quoique, en secret…
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