Le citoyen propangandé de Jacques Ellul.
Jacques Ellul, théologien protestant et penseur de la technique, professait que « La politique est l’art de généraliser les faux problèmes, de donner des faux objectifs et d’engager de faux débats ». Dans une société qu’il qualifie de technicienne, la politique relève du nécessaire et de l’éphémère… Quelles solutions à cet état de fait ? Encore une fois, Ellul est réaliste : l’orientation idéologique n’y changera rien car tous les régimes poursuivent aujourd’hui des fins identiques : l’efficacité, la puissance. Pourtant, loin d’un plaidoyer en faveur d’un apolitisme qui n’aurait pour conséquence que de renforcer l’emprise de l’Etat, le message d’Ellul vise à réhabiliter les vertus de la résistance personnelle. Loin des modes intellectuelles, ses écrits et ses paroles sont autant d’antidotes au crétinisme généralisé qui envahit et submerge nos sociétés. Jacques Ellul nous aide à penser et à agir. « Aime et fais ce qu’il te plaît »… disait-il, citant Saint Augustin.
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raynal
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Etre libre totalement et définitivement libre de son jugement, de sa pensée sans jamais subir aucun des conditionnements qui nous menacent de toutes parts qu’ils soient culturels, politiques,
sociaux ou moraux… Nietschéen en somme, debout devant ce qu’il appelait l’innocence de notre devenir, ayant fait table rase de tous les conformismes et de toutes les idées reçues…
Vous avez dit surhomme ? vous avez dit volonté de puissance ?
Hélas…N’est pas zarathoustra qui veut! nous reste l’élémentaire dignité consistant a tout au moins essayer
Et puis le bonheur n’est pas le bout du chemin…Il est le chemin !
Mais je ne voudrais pas precher un convaincu…
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Michel Santo
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« Et puis le bonheur n’est pas le bout du chemin…Il est le chemin ! Mais je ne voudrais pas precher un convaincu… » Bien sur! Mais, pour aller plus loin, peut-être (?!) , si je
reprends le mot de St Augustin » Aime, et fais ce qu’il te plaît « , qui est au fondement de la pensée » politique » de Ellul, je dirai l’Amour n’est pas une fin, mais un chemin…Celui
d’une Parole incarnée… Au sens jamais totalement donné… Toujours à interpréter ( infiniment!)… Je te laisse poursuivre, ou pas, cette séquence d’idées…
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raynal
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Certes, poursuivons, c’est un immense plaisir…
Aime et fais ce qu’il teplait…Bien sur, comment ne pas souscrire…Mais ou ?Dans la cité des hommes ou dans celle de Dieu que Saint Augustin distinguait bien comme tu le sais.
D’autre part…lire sous ta plume »la parole incarnée »…Diable !(si je peux me permettre). Aurais tu rejoint le camp des reveleurs de vérités prédigérées ?(je te taquine, je sais bien qu’il
n’y a pas de risques !)
Mais puisque nous en sommes aux paroles eternelles et puiqu’il s’agit d’amour, je préfère encore Saint Paul(1ere epitre aux Corinthiens )
»Quand j’aurais le pouvoir de transporter les montagnes, quand je serais prophète ayant la connaissance de tous les mystères…S’il me manque l’amour, je ne suis rien »(ce n’est pas tout a fait
littéral, mais c’est le sens)
Il a quand meme pas dit que des bétises monsieur Saul de Tarse, non ?
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Michel Santo
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Quand il écrivait cela, il est vrai qu’il ne s’appelait plus Saul de Tarse. Je veux dire qu’il était déjà tombé de cheval… et que l’Amour dont il est ici question et d’un autre » ordre «
que l’Eros charnel…Pour en revenir à St Augustin, je ne crois pas qu’il oppose de manière tranchée les deux » Cités « . Pour une raison simple, qu’énonce St Paul d’ailleurs » …n’oubliez pas
que vous êtes le temple de Dieu et que son esprit habite en vous… ». Ainsi peut-on aimer de toutes les manières possibles un être cher…dans ce qu’il a d’éternel en lui, ou elle, parce
que relié à un Absolu, mon cher Jacques, que chacun identifie selon son bon vouloir ( même si je doute que la volonté y soit pour quelque chose..) Dieu, le Cosmos, Un grand horloger…
A bientôt
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raynal
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Vu la façon dont saint Paul se décrivait lui meme(l’avorton de Dieu)l’amour charnel,en effet, semblait devoir etre assez aléatoire pour lui, d’ou peut etre 2000 ans de haines recuites, de
mysoginies et de diabolisation des plus belles choses de la vie…Le dolorisme érigé en système, voilà ce qu’est pour moi le christianisme.
Pour revenir a Saint Augustin et après on ira au lit, sans vouloir le moins du monde engager une polémique, il me semble bien que, très clairement il oppose dans la cité de Dieu la cité terrestre
a la cité celeste…Je le cite(a peu près)
»Deux amours ont bati la cité…Celle de la terre pour l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu…Celle du cièl pour l’amour de Dieu jusqu’au mépris des hommes, l’une demande sa gloire aux hommes,
l’autre tire sa plus grande gloire de Dieu »
D’ou mon interrogation de tout a l’heure…Duquel de ces deux amours s’agit il quand il dit aime et fais ce que tu veux…Celui de la terre ou celui du ciel ? et ou cet amour peut il et doit il
s’exprimer, dans la cité terrestre ou il pourrait s’appeler tout simplement fraternité ou la cité celeste ou il prend sa veritable dimension au delà de tout langage ?
Allez, bonne nuit…On a fait très fort là…
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Michel Santo
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Eh oui! Au delà de tout langage…Tu connais ce vers : » Aimer à ne sa voir qu’en dire… »!!! Je crois en la force subversive de la…poésie et conséquemment de l’interpration symbolique…
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