La faute de Monsieur Ferrand est d’être entré en politique !
Nous y sommes ! Le Procureur de Brest vient d’ouvrir , ce matin, une enquête préliminaire. Elle aura pour but, indique-t-il dans son communiqué, « de recueillir tout élément permettant une analyse complète des faits et de rechercher si ceux-ci sont susceptibles ou non de constituer une infraction pénale en matière d’atteintes aux biens, de manquements au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité ».
En attendant ses résultats et la confirmation ou pas d’une éventuelle infraction pénale, je retiens surtout que la faute originelle de monsieur Ferrand est d’être entré en politique juste après avoir réalisé cet astucieux montage juridico-financier au profit de sa compagne. Car de ces sortes de « manip », plus ou moins sophistiquées et à tous les niveaux de la hiérarchie sociale, des centaines tous les jours sont montées qui passent totalement inaperçues… Et s’il y avait une leçon à tirer de cette affaire pour tous les candidats à une grande carrière politique, ce serait de rester – quelles que soient les conclusions de l’enquête visant désormais monsieur Ferrand – si je puis dire, « à la maison ». Mais voilà, la soif du pouvoir pousse toujours certains individus dopés par la puissance d’attraction du politique (il est aphrodisiaque !) à toujours emprunter et gravir ses sommets, plus ou moins hauts, peu importe, afin d’en conquérir ses plus jouissantes gratifications, symboliques notamment. Le plus étrange est que les intéressés se croient « intouchables », et quasiment persuadés de leur « innocence »… – au plan juridique dans le cas qui nous occupe (Pour la morale, le juge de paix est la conscience de chacun…) J’ajoute que touchant « l’économie sociale », cette « affaire » révèle, comme d’autres avant, aussi les relations que ses « entreprises » entretiennent avec le (et les) politique. Des relations, quasiment structurelles, mais très rarement évoquées, sauf à l’occasion de retentissantes occasions, comme la célèbre affaire d’emplois fictifs à la MNEF, avec condamnations à la clef de hauts dirigeants du PS…
Mots-clefs : Economie sociale, Ferrand, Mutuelles de Bretagne
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coupeaux
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Je pense que tout le monde veut goûter à la politique! ! alors messieurs un peu de conscience, et pensez pas à vous remplir les poches………….. ( pour le bien du peuple )
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Alphonse MARTINEZ
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La question qui se pose clairement pourquoi la Mutuelle n’a pas eu à un recours bancaire pour acheter cet immeuble ? Dans les faits la compagne de Ferrand a eu recours à un emprunt pour faire cette acquisition , emprunt quelle va rembourser évidemment avec les loyers perçus et réaliser même un bénéfice selon le bail de location. L’enquête fera la lumière sur ces points. L’opération n’est pas illégale mais elle fleure bon le conflit d’intérêt. En tous cas ce sont les mutuallistes qui vont être floués.
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Dumas Michel
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La grande question dans cette affaire et celle de Fillon est : » La presse et les médias, peuvent ils se substituer au Droit, afin de tuer notre construction démocratique fondée sur le Droit et le bloc de constitutionnalité « .
La réponse est : « Non! »
La liberté de la presse, telle que conçue et protégée par les journalistes délateurs, l’interdit.
Afin de rester en démocratie, une loi sur la moralisation du journalisme pourrait conduire à une condamnation en diffamation, tout journaliste, exposant une situation juridiquement légale mais conduisant à une suspicion en moralité d’un élu de la République, afin que notre Etat de Droit ne soit pas remis entre les mains de journalistes en recherche de gain de chiffre d’affaires !..
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Michel Santo
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Oui , mais dès lors que la justice n’a pas été activé pour se prononcer sur une situation délictueuse, la « presse » doit-elle se taire ? Le problème est plutôt dans le fait qu’en l’absence de faits probants et délictueux, les médias s’arrogent le « droit » de porter un jugement moral sur les dits faits pour condamner les intéressés devant le tribunal de l’opinion. La presse étant archi protégé, le secret de l’instruction et la présomption d’innocence étant de surcroît bafoués, dans l’état de la situation, je ne vois vraiment pas comment résoudre cette question.Et vous ?
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Dumas Michel
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Cette question doit être en débat. De ce débat naîtra un chemin de vérité. Mais, et ce sera le piège, il faudra éviter la sempiternelle question de la liberté de la presse. Certes, la presse est libre , mais pas libre de détruire notre édifice démocratique fondé sur le Droit et le bloc de constitutionnalité qui régit la laïcité. Ces écueils seront à poser comme franchissables de facto sinon nous n’avancerons pas sur cette question qui demeure LA question universelle. Qui s’y colle ?..
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coupeaux
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La présomption d’innocence maltraitée par les médias de masse! la jungle s’insinue à l’insu de tous dans la clairière démocratique ….
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Alphonse MARTINEZ
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Cher Michel pour résoudre cette question il faudra un certain temps ,beaucoup de temps ,et probablement aussi longtemps, comme le disait Albert EINSTEIN , que durera la connerie humaine dont on sait quelle est infinie .
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Dumas michel
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Cher Alphonse, la question doit être posée en forme de débat public comme l’ont été en leur temps l’avortement, la peine de mort et bien d’autres questions essentielles au droit humain. Tant pis si la liberté de la presse est évoquée, ceci permettra d’en fixer les limites.
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