La leçon d’Angela et de David.

 

 

 

« Le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy a sèchement rejeté jeudi 17 juin la proposition de Nicolas Sarkozy de créer un gouvernement économique de la zone euro, estimant qu’il ne fallait pas créer de « fractures » entre l’UE et l’union monétaire. » Un rejet faisant suite à celui de José Manuel Barroso, David Cameron et Angela Merkel, qui commencent à en avoir ras la casquette de dirigeants français aussi prompts à dégainer de nouvelles institutions qu’à se défausser dès lors qu’il s’agit de mettre en œuvre des mesures concrètes et immédiates afin de réduire les déficits budgétaires. Ainsi cette idée saugrenue d’installer un gouvernement économique européen doté d’une présidence et d’un secrétariat envoyée illico ad patres par les anglais et les allemands. Cameron n’ayant pas attendu, cette offre sarkozienne, pour, dès son installation, engager un sérieux train de mesures d’assainissement budgétaire et Merkel de poursuivre le programme de rigueur engagé par son prédécesseur socialiste. Il faudra bien que notre classe politique s’y fasse un jour : l’Allemagne n’est plus un nain politique à qui on exige un chèque à vie et sans contrepartie. La facture de la réunification a été réglée, son industrie est compétitive et n’a pas besoin d’un euro faible.Quant à son histoire, elle l’ assume dorénavant sans complexe. C’est dire que si l’Europe a besoin d’un couple franco-allemand solide et unit, ce couple a aussi besoin d’une France moins arrogante et donneuse de leçons. En la matière, ce serait plutôt à elle d’en prendre chez ses voisins…

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