Le capital érotique de Catherine Akim.

 
   

 

LLafranc, dimanche 26 avril. Assis à la terrasse du LLevant, une de mes « querencias » de ce petit coin de la « Costa brava » encore protégé, je lis l’édition dominicale de « la Vanguardia » et m’arrête, alléché par son titre, sur la chronique de Luis Racionero : « Las eroticas capitalistas ». Il y présente une étude de la sociologue britannique Catherine Hakim selon laquelle le capital érotique serait le 4e pilier d’une personnalité moderne, en sus du capital économique, du capital culturel et du capital social. Un capital érotique qui ne concernerait pas que les  «  choses » du sexe ou le mariage. Dans nos sociétés modernes  où la culture est hyper sexualisée, nous est-il, en effet, précisé, le capital érotique prend de plus en plus de valeur sur le marché du travail, au sein des médias, de la politique, de la communication et de la publicité. Et les femmes seraient mieux dotées que les hommes ! Question de Luis : pourquoi ? parce que (je le traduis) « Dans la loi de l’offre et de la demande de coït, l’injuste nature a truqué la balance de sorte que la demande du mâle sera très supérieure à l’offre de la femelle et, comme tout le monde le sait, le prix monte et celui qui met le prix et le perçoit, c’est la femme. » Mais comme elles vivent dans des sociétés patriarcales, elles seraient tentées de ne pas se servir de cet «  avantage comparatif », les hommes « s’efforçant de construire des idéologies morales pour empêcher les femmes d’exploiter leur capital érotique et d’en tirer des bénéfices économiques et sociaux ». Et l’auteur(e) de se lamenter que les féministes ne soient pas capables de libérer les femmes de la perspective patriarcale. Certes, mais il est de nombreuses femmes qui plutôt que de suivre les méthodes radicales des féministes, préfèrent continuer d’exploiter leur capital érotique avec ou sans patriarcat, conclue L. Racionero.

Ce que je n’ai pas manqué de constater à la table voisine…

 

 

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