Le complexe de Billancourt.
Après l’affaire des caricatures danoises de Mahomet, celle de la leçon de Benoît XVI à Ratisbonne sur les rapports entre foi et raison, celle encore de la fermeture d’un opéra bavarois menacé par des barbus et celle ,enfin,mais jusqu’à quand, du professeur de philosophie de Toulouse victime d’une fatwa, on attend toujours la réaction franche, massive et indignée de nos hommes politiques et de nos intellectuels par ailleurs si prompts à se scandaliser de la plus petite broutille attentatoire aux droits fondamentaux de l’homme aux U.S.A ou en Israël, par exemple. Comment expliquer ces silences et cette lâcheté devant des menaces proférées par des foules fanatisée sinon par la prévalence au sein de nos élites d’un détestable état d’esprit munichois. Une trouille théorisée par le souci d’éviter un conflit de civilisation entre Orient et Occident et celui de ne pas désespérer les masses musulmanes opprimées par le " pouvoir blanc ". La même démission, et les mêmes méthodes que celles qui ont terrorisé l’opinion publique dans les années 50-80, quand nos clercs fermaient les yeux et se taisaient sur les goulags qui, eux, n’en finissaient pas de se remplir. Une application parfaitement réussie du « complexe de Billancourt »: ne pas désespérer les "pauvres". Combien de morts pour le prix de ce silence ?Et combien en faudra-t-il encore pour que nous nous décidions, enfin, à défendre nos principes et nos valeurs.
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