Le NFP a perdu les élections législatives et il ne le sait toujours pas.

Lu.22.7.2024

Nous vivons une séquence politique d’une absurdité presque kafkaïenne. Le NFP a perdu les élections législatives et l’ignore encore. Ou plutôt feint de croire à une victoire en exigeant la nomination d’un premier ministre issu de ses rangs. Premier ministre sur le nom duquel ils peinent à s’accorder. Et pour cause ! LFI, qui verrouille cette coalition, n’entend pas céder un pouce de terrain politique en maintenant une pression écrasante sur la petite bande des trois (PS, PCF, Verts), réduite au silence et à la peur. Une peur nourrie par le spectre des sièges qu’elle pourrait perdre en 2027 en sortant d’une alliance tactique qui ne fait que renforcer la position de Jean Luc Mélenchon, les entraînant inéluctablement dans une impasse stratégique. Car, en vérité, l’objectif de Jean-Luc Mélenchon est la grande confrontation recherchée en 2027 entre lui et Marine Le Pen. L’union avec les autres forces de gauche n’étant qu’un artifice, un moyen de neutraliser et de détruire toute représentation considérée comme réformiste, social-démocrate. Il ne suffit donc pas de chouiner, au mieux, comme en ce moment, sur les dégueulasseries à la chaîne vomies par des députés LFI. Ils sont après tout dans leurs rôles : servir les intérêts stratégiques de leur mouvement et de leur leader. La construction d’un bloc républicain réformiste à « gauche », souhaitée par certains, passe donc nécessairement par une orientation politique qui se dégage de l’emprise idéologique de LFI. Reste la question, avec qui ? Une seule certitude : certainement pas avec un Faure aux manettes du PS. Il n’en a ni la volonté ni le courage. Alors qui ?

Mots-clefs : ,

Rétrolien depuis votre site.

Laisser un commentaire

Articles récents