Ce matin, lecture de quelques poèmes de Roberto Juarroz. J’en retiens un, pour inviter ceux qui ne le connaissent pas encore à s’y intéresser…
Il ne s’agit pas de parler/
ni non plus de se taire :/
il s’agit d’ouvrir quelque chose/
entre la parole et le silence./
Peut-être que lorsque tout passera,/
y compris parole et silence/
restera cette zone ouverte/
comme une espérance à rebours./
Et peut-être que ce signe inversé/
constituera une mise en garde/
pour ce mutisme illimité/
où manifestement nous sombrons/
Poésie Verticale ; Trente poèmes
Editions Unes 1991 page 61
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]
SIDOBRE
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En écho cet extrait de mon recueil » Socius «
L’indigène
Ils partent, mes amis…
Ils prennent l’avion
Vers le Vietnam
Ou le Maroc.
Je les aime,
Ils me quittent,
Mais, bientôt, reviendront…
Besoin de voir
Par eux-mêmes
Des contrées lointaines
Avant de s’en aller…
Et ils s’en vont
Et moi je reste là,
Heureux de mes documentaires
Qui m’emportent vers l’Australie…
A leur retour,
Ils me racontent…ou pas
Car on n’envoie plus
De cartes postales…
Et je serai heureux
D’être resté ici
Dans mon Occitanie,
Ouvert aux autres
Mais restant à ma place,
Dans l’ordre des choses
De mon terrestre refuge…
Michel Sidobre