Maillac est en guerre, et son maire aussi.
Nous ne sommes pas en Seine Saint Denis. Ici, pas de grappes urbaines truffées de ghettos sociaux. Seules des vignes entourent ce petit coin paisible des Corbières. Quand vient l’heure de l’apéro, des retraités, blasés, lancent paresseusement leurs boules de pétanque vers un équivoque bouchon. Quelques chats, les yeux mi-clos, méfiants, les observent de loin, ronronnant d’aise à l’ombre de vieux murs de pierres. Et de petites dames en noir, courbées , s’en vont rejoindre la nostalgique compagnie des résidents du cimetière voisin. C’est dans ce petit village du Narbonnais, Maillac, que son maire vient d’interdire « à tout jeune de moins de 17 ans de se promener sans ses parents après 22 heures ». Un couvre feu qui les condamne à un enfermement total, le soleil de plomb de la journée brûlant tout désir d’escapade. « C’est facho ! » s’étrangle son ex-première adjointe. « Il n’y pas plus à gauche que moi » s’époumone Schivardi, son ex-premier magistrat et candidat permanent à la présidentielle d’une extrême gauche groupusculaire. Comme ses voisins de Carcassonne et Narbonne, qui le sont moins, à gauche, et qui, dès leurs élections, ont installé des caméras de surveillance dans leurs villes…Selon que vous serez de droite ou de gauche…
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