Marcher en solitaire contre l’antisémitisme à Narbonne…
Di.12.11.2023
15 h 31 à Paris ! La grande marche contre l’antisémitisme a commencé. Je n’y suis pas. Je ne suis pas non plus au rassemblement devant la préfecture de l’Aude, comme le souhaitait devant toutes les préfectures l’Association des Maires de France : le président de l’association des maires de ce département ayant courageusement préféré botter en touche. Mais ce matin, l’idée folle et stupide que d’autres que moi, peut-être, s’y trouveraient, m’a cependant conduit devant la sous-préfecture de Narbonne. J’y suis resté évidemment seul durant quelques minutes. Puis j’ai pris la direction de la place du Forum pour descendre la rue Droite. On y trouve, passé un modeste portail, la petite synagogue dans laquelle, lors d’une journée du patrimoine, en septembre dernier, j’ai pu admirer une toile d’André Elbaz. Cette rue qui, en réalité, n’est pas droite, débouche sur la place de l’Hôtel de Ville. Et l’Hôtel de Ville héberge le musée d’Art et d’Histoire. C’est là qu’est conservée dans ses murs la plus ancienne inscription se rapportant à la présence juive en France. Il s’agit d’une épitaphe pour les trois enfants de Paragorus : Justus, trente ans, Matrona, vingt ans, et Dulciorella, neuf ans, ornée d’un chandelier à sept branches avec ce petit texte en hébreu : « Paix sur Israël ».
Que pouvais-je faire d’autre ?
Que pouvais-je faire d’autre ?
Illustration : Synagogue de Narbonne
Mots-clefs : André Elbaz, Marche contre l'antisémitisme 12.11.2013, Musée d’art et d’histoire de Narbonne, Synagogue de Narbonne
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