Moments de vie. Et tout un monde…

Hier !

10 heures. Passage à l’agence de la banque qui retient encore les derniers avoirs de ma mère depuis son décès en début d’année. Une petite somme que le notaire réclame depuis 7 mois. À l’accueil un jeune homme. Je donne mon nom et précise l’objet de ma démarche. Il s’approche du guichet et me demande à voix basse si je suis bien le père de Laurent. « Oui ! lui dis-je » Et lui de me répondre : « Je suis le fils de Youssouf ». C’est un beau jeune homme à présent. Il est en Master et fait son stage ici même. Je lui ai promis d’aller voir ses parents dans leur nouvelle maison, à Gruissan.

11 heures. Giacomino est assis devant sa Pizzeria sicilienne. Il tient beaucoup à ce qualificatif. Je m’arrête deux minutes, pour le saluer, comme d’habitude. Dans ses mains, un dossier médical. Il a l’air préoccupé. Il sort du centre de radiologie. Il me tend le compte rendu de son échographie, que je lis à haute voix. « Rien de grave Giacomo, une tendinite au bras droit. Mais plus de karaté et votre bras gauche seulement pour enfourner vos pizzas… »

11h 45. Chez A. et V. pour réserver une table à 12h 30. Ils terminent à peine leur repas avec leurs deux employés. Un Pakistanais et un Bangladais, en contrat d’apprentissage. Deux « perles », me dit V. dont le père est algérien. « Ponctuels, sérieux, travailleurs… on en redemande… »

12h. Chez Anaïs, ma jeune coiffeuse. En face de notre resto. Elle m’embrasse et échangeons quelques mots en castillan. Sa mère est andalouse. Rendez-vous pris pour le lendemain 14h 30.

14h 30. Sur le cours Mirabeau, deux employés municipaux en service de nettoyage. Le premier, hors de son véhicule me salue, le second à l’intérieur aussi. Je connais ce dernier. Jeune et d’origine algérienne, il m’avait abordé un jour pour me demander quelques conseils concernant sa « carrière ». Un gentil garçon, enjoué et courtois.

16h. À l’hôpital pour rendre visite à Colette et rejoindre sa sœur et sa fille. Elle semble aller beaucoup mieux. Elle reconnaît ses proches et se fait comprendre. Faiblement cependant. Sans la présence d’esprit de Sabrina, son auxiliaire de vie, elle ne serait plus de ce monde. L’assistante sociale, qui discute avec sa fille, porte un nom italien. Et je devine chez la rhumatologue de passage un accent étranger. Peut-être roumain…

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Commentaires (4)

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    vanardois

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    UN monde dont je suis fière!

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    BERNARD VERDOUX

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    Magistral !

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    Vialle JP

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    Sans ces français nés quelque part dans le monde et arrivés il y a plusieurs générations ou récemment en France, que serait notre beau pays . Et quand mon épouse donne son nom de jeune fille polonaise….on lui dit parfois “c’est pas français!’ il est vrai que son papa est arrivé couché sur un oreiller. Le grand père venait travailler dans les mines de fer. C’est la France qu’on aime, diverse, reconnaissante, laborieuse.

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    Nouxet

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    Continuez, continuez, on va avoir de plus en plus besoin de ces tranches de vie. Bravo, surtout à Narbonne.

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