Petites et grandes – sans ironie ! – manœuvres du PRG en Région Occitanie, et ailleurs

Monsieur Baylet et Mesdames Rozière, Pinel et Brutus.

 

Dans la plus grande discrétion, – c’est une constance, un élément doctrinal pour ne pas dire un principe philosophique… – , les radicaux de gauche et de droite oeuvrent efficacement à une « fusion » politique qui devrait leur permettre de constituer,  dans les semaines qui viennent, un groupe parlementaire commun et bénéficier, de ce fait, de tous les moyens financiers et humains nécessaires à son expression publique. Une « force » politique (nulle ironie dans mon propos) « nouvelle » issue de la décomposition des « vieux partis » consécutive à leur défaite présidentielle et législative ; un apport bienvenu qui viendra renforcer la majorité gouvernementale du Président Macron. Ce qui ne veut pas dire que tous les militants et élus, du PRG surtout, suivront – un petit quart d’entre eux environ restent encore sur une ligne « d’union de la gauche » dont personne, à vrai dire, n’ose imaginer les contours – le Ps n’étant plus en capacité de jouer un quelconque rôle hégémonique et rassembleur pour la rendre crédible. Pour ces militants et élus de l’aile gauche du PRG (encore une fois, j’insiste : nulle ironie dans mon propos) il y aurait eu cependant quelques inconvenances à les voir défiler derrière des banderoles de la CGT et de La France Insoumise, hier, à Montpellier, comme dans les autres villes de la région, pour protester contre la réforme du Code du Travail. (Toutefois, madame Virginie Rozière, eurodéputé et conseillère régionale PRG de la région Occitanie, a fait savoir qu’elle en était (de la manif) mais à Strasbourg seulement. Sur sa page Facebook et Twitter on la voit, sans badge ni petit drapeau, ni autres signes distinctifs partisans en compagnie (j’allais l’oublier…) d’Éric Andrieu, l’audois, eurodéputé lui aussi, mais PS, et tout aussi modestement badgé. La crainte, peut-être ! , que la manif, même à Strasbourg, ne se retourne contre eux… manière de leur rappeler qu’ils firent vœux de silence et de chasteté lors des grands défilés protestataires contre la loi El Khomri) Bref ! madame Rozière, qui vise les prochaines municipales et la mairie de Montpellier, fait dans la surenchère à gauche et prend des airs de « Passionara », concurremment avec son voisin d’un PS héraultais toujours en soins intensifs, monsieur Delafosse, qui, lui, pédale dans la roue (pour ne pas dire autre chose) des amis de monsieur Mélenchon. Tout ce long préambule (que l’on me pardonne !) pour en venir à notre PRG régional et occitanien, où l’on prépare toujours dans les cuisines de monsieur Baylet de robustes cassoulets, loin des mièvreries et des petites salades  strasbourgeoise (et montpelliéraines) de Virginie Rozière. Du sérieux donc, chez lui, puisqu’il s’agit de remplacer madame Pinel, élue à l’Assemblée Nationale avec le soutien de LREM et pour peu de temps encore première vice-présidente de la Région Occitanie – mandat qu’elle doit abandonner (règle du non-cumul.) À cette heure, et, sauf accident (1), ou coup de canif mal ajusté, c’est donc Florence Brutus  (faire de la politique avec un nom pareil ça ne s’invente pas ! et prouve que la réalité dépasse parfois la fiction), qui serait promise à s’asseoir dans  le deuxième fauteuil de l’exécutif régional. Une « voisine » déjà bien installée, politiquement, à Béziers où n’existe pratiquement plus d’opposition, et qui se verrait bien, elle aussi,  « En Marche » et en direction des municipales de 2020 afin de déboulonner le sieur Ménard (je ne plaisante pas !) et achever au passage ce qui reste d’un PS local en plein désarroi (je suis sérieux !) Le PRG est certes un petit parti, mais il ne craint pas les grandes manœuvres (cela dit sans raillerie. Enfin!)

(1) Et c’est une feinte de passe suivie d’un cadrage débordement de Didier Codorniou, à la dernière minute, qui vient d’avoir lieu !

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Commentaires (7)

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    Aimé COUQUET

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    Cher Michel Santo, vous aimez bien analyser les positionnement, retournements et magouilles de certains élus régionaux ou autres. D’habitude, vous avez une bonne vista puisque vous avez côtoyé un certain nombre d’entre eux. Aujourd’hui, vous attendiez Brutus et c’est Codorniou qui prend la place de n°2 à la région Occitanie. C’est pardonnable, le petit prince a encore de bonnes jambes et quelques vestes dans son garde-robe ! Quand à Brutus que vous voyez dans la course à l’hôtel de ville de Béziers, non content qu’elle est inconnue dans cette ville, elle n’a pas encore tué le « Père ». Ménard n’en ferait qu’une bouchée !

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      Michel Santo

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      Action de dernière minute, feinte de passe, cadrage débordement et on est dans le vent ! ouah ! Sur Brutus, l’ironie de mon texte ne vous a tout de même pas échappé Aimé ! Quand même !

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    coupeaux

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    bonjour monsieur S

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    coupeaux

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    bonjour monsieur Santo , même dans la politique on fait du sport,surtout sur Narbonne on est dans le vent bonne journée

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    Anna

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    Pour le coup je suis admirative. Les socialistes sont donnés pour mourants et nos bons vieux radicaux-cassoulets eux, sont toujours vaillants à la manœuvre.
    Vous noterez qu’ils ont réussi à se rajeunir et à se féminiser. Otez-moi d’un doute. Ce sont bien les rad-soc qui pendant des décennies ont refusé le droit de vote aux femmes sous prétexte qu’elles étaient sous l’emprise des curés ?

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      Michel Santo

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      Pour répondre à votre question, ils ne furent pas les seuls, loin de là, à refuser le droit de vote aux femmes, en effet, sous la troisième république …

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