Un ou une députée ne l’est pas d’un « terrain » ou de « proximité »… | Contre-Regard.com
Curieux quand même ces députés de la majorité présidentielle qui dressent des bilans de leur mandature que pourrait présenter un maire, un président d’Agglomération, un responsable viticole, un vice-président de la Région, un inspecteur d’académie… ou un responsable d’une association de développement local. Que je sache, le seul bilan dont ils sont comptables devant leurs électeurs est celui de la majorité à laquelle ils appartiennent, des lois qu’ils ont votées ; et des résultats du gouvernement qu’ils soutiennent au regard des engagements et propositions défendus devant les électeurs qui les ont portés à l’Assemblée ; et au pouvoir. Un ou une députée n’a pas, en effet, de mandat impératif, il représente la « volonté nationale », la « Nation toute entière » et non celle d’un territoire déterminé. Une des raisons, entre autres, pour lesquelles n’est pas exigé, pour candidater à cette élection, de payer ses impôts dans une commune de la circonscription convoitée… Bref ! le qualificatif de « proximité », toujours revendiqué à la veille du renouvellement de leur mandat n’est en réalité qu’un moyen de sauver les apparences. Outre que plus personne ne peut plus ne pas être « normal », de « proximité », à « l’écoute », « réactif », « communicant », et que sais-je encore, pour se « situer dans la modernité » (sic), nos députés en usent surtout comme un leurre. En détournant le regard des électeurs vers des actions dont la réalisation ne dépend en aucun cas de leur pouvoir d’élu, ils tentent ainsi d’échapper à leur jugement proprement politique : sur leur parti et leur majorité. Le seul qui compte ! J’écarte volontairement celui – de jugement – que chacun peut émettre sur la personne, sa personnalité, son caractère… son profil, et qui, parfois, se révèle plus déterminant que tout le reste. La politique, et c’est heureux, est aussi une activité, une profession, où l’affectif et le sensible jouent un très grand rôle dans la représentation que l’on se fait de ses principaux acteurs.
Note: Je me permets de faire observer au rédacteur de l’article concernant madame Fabre dans l’Indépendant de ce jour, que cette élue ne l’est pas au « parlement » (avec un petit p), mais à l’Assemblée Nationale. Le Parlement, en France, est la réunion des deux Chambres: le Sénat et l’Assemblée Nationale.
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Mots-clefs : Assemblée Nationale, Marie-Hélène Fabre, Narbonne, PS
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