Une lettre de Serge Griggio et un texte de son ami Jean Claude Pirotte .
J’ai reçu hier cette lettre de Serge Griggio . Elle fait suite à mon petit texte dans lequel j’évoquais l’amitié qui le liait à Jean Claude Pirotte ... Je vous la livre, sans commentaires !
Michel !
J’ai cette image de lui à sa fenêtre , regardant le ciel avec un très beau sourire , comme si la poésie était au dessus de tout , des maladies, de la souffrance , du médiocre . Il nous a fait grandir , il nous a amené plus loin avec son talent , avec ses rêves .
J’ai eu la chance de le rencontrer en 2002 , je préparais une exposition consacrée aux sdf et à des portraits de résidents d’un foyer , et un clin d’œil au Caravage .
Il m’avait écrit un très beau texte pour mon catalogue . Le voici :
» On entend le chant du peintre par la fenêtre entrouverte. Souvent c’est une mélodie noire où le rouge éclate et s’étreint.
On croit que des ombres qu’esquisse le Caravage écoutent au bas des marches. Ce sont aussi nos souvenirs trop familiers des heures fragiles et qu’une fileuse étrangement jeune tisse peut être a l’envers, ce sont aussi nos souvenirs qui écoutent.
Tout autour le crépuscule dérive et n’en finit pas de ralentir et d’allonger les gestes avant de lancer un trait qui fulgure. » Jean Claude Pirotte , le 2 janvier de l’an II
Je l’avais invité au théâtre de Narbonne , il avait lu des lettres de Nicolas de Staël . Un très beau moment !
Amitiés a toi
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