À force de mourir et de n’en dire rien…

Me.24.1.2024

Le Pommier.

À force de mourir et de n’en dire rien

Vous aviez fait un jour jaillir, sans y songer,

Un grand pommier en fleurs au milieu de l’hiver

Et des oiseaux gardaient de leurs becs inconnus

L’arbre non saisonnier, comme en plein mois de mai,

Et des enfants joyeux de soleil et de brume

Faisaient la ronde autour, à vivre résolus.

Ils étaient les témoins de sa vitalité.

Et l’arbre de donner ses fruits sans en souffrir

Comme un arbre ordinaire, et, sous un ciel de neige,

De passer vos espoirs de toute sa hauteur.

Et son humilité se voyait de tout près.

Oui, craintive, souvent, vous vous en approchiez.

Jules Supervielle : Les Amis inconnus. Éditions Gallimard (page 1001 dans l’anthologie de la poésie française de Suzanne Julliard. Éditions de Fallois)

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