À quoi bon commenter quotidiennement tel ou tel événement de l’actualité politique du pays ?…
Finalement, Daniel a raison. Pourquoi donc ici commenter quotidiennement tel ou tel événement de l’actualité politique du pays ; en faire l’analyse critique, ou pas, alors qu’elle est déjà faite sur les médias, disons traditionnels ? Un rapide coup d’oeil sur les sites des grands organes de presse et leurs fils d’actualités, me suffit amplement. J’y trouve en effet le minimum pour me faire une opinion et nourrir ma réflexion. Je dois à la vérité de dire aussi que cet état des lieux suscite en moi, le plus souvent, hélas, des réactions de colère qui me font me déplaire. Au point de me préférer seul ! J’exagère à peine… Ce qui me frappe, en outre, quand j’ouvre cette application, est d’y trouver le quasi décalque des grands « débats » – le mot est trop fort – politiques du moment, toujours instruits, à charge ou à décharge, avec les mêmes postulats théoriques et prétentions idéologiques. Seul le ton change. Sur le fond, je ne vois guère de différence, en effet, entre un ex-gilet jaune et un sociologue (ou philosophe ou écrivain) engagé, par exemple, figurant tous deux sur ma liste d’amis ; l’injure en moins, cependant, et encore. L’apport de connaissances y est donc nul ou presque. De sorte que le plaisir narcissique de la polémique ne durant qu’un temps et la fatigue et le pessimisme prenant assez vite le dessus, j’en suis venu à déserter ce champ de toutes les vanités intellectuelles ; et morales – Ah ! ces «petits textes» dégoulinants d’un humanisme de trottoir auxquels sont joints d’éloquentes et crasses photos : « Voyez comme je suis bon, comme je suis beau ! Au bout du compte, seul le style de ceux que je lis régulièrement ici me retient d’aller voir ailleurs. Qu’on m’entende ! Non point le seul alignement correct des mots et des phrases, le ronflement des images et des références, mais bien plutôt, pour utiliser un terme assez banal, leur personnalité, leur caractère, leur sincérité. Bref ! leur individualité. Et, pour cela , afin d’en saisir les contours, trois mots, une phrase, une image ; un coup de coeur, un sentiment sobrement exprimés parfois suffisent…
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