Antoine Maurice, la tête de « l’Occitanie Naturellement » aux Régionales 2021, « chassait l’uranium » à Narbonne…
Antoine Maurice est la tête de « l’Occitanie Naturellement » aux Régionales 2021″. Il s’est fait connaître lors des élections municipales de 2020, à Toulouse où il conduisait une liste de rassemblement avec la gauche, contre le maire sortant, réélu. Des Narbonnais l’ont peut-être apercu samedi après-midi dans les rues de la ville. Il « chassait l’uranium », disait-il, et s’inquiétait de la « qualité de son air ». À ce propos, le sien, d’air, pour un écolo, est tout à fait surprenant – en regard de la norme et du style local. Loin, très loin du « look » Vert de base : catogan, pull informe, pantalon multipoches et godasses de randonnée. Il détonnait en effet dans le petit groupe de militants et militantes – ces dernières, au style bio-urbain de la classe moyenne aisée étaient beaucoup plus nombreuses – , qui l’accompagnaient. Charmant, très élégant, Antoine ! On le croirait tout droit sorti d’une grande école de commerce. Jeune, mince, on le devine très sensible à son « apparence », son image. Ce qui n’est pas forcément un défaut, soit dit en passant ! Ce jour là, il portait un pantalon moulant « terre de sienne » et un blouson-veste bleu marine serré, très près du corps – sans doute pour allonger sa silhouette – ; une écharpe dans le même ton, artistiquement nouée autour du cou, complétait l’ensemble. La moitié de son visage était voilé par un délicat masque vert pâle qui signalait alentour son sérieux sanitaire et son engagement « progressiste ». Des cheveux coupés courts, séparés avec soin sur le côté gauche par une raie parfaitement rectiligne couvrant toute la surface de son crâne, témoignaient enfin d’un perfectionnisme esthétique, un brin, si je puis dire, ostentatoire, pour ne pas dire suranné. Bref ! Antoine et ses amis « chassaient l’uranium » et s’inquiétaient de savoir si les narbonnais partageaient leur peur d’en mourir un jour. Point de vue tout de même paradoxal et politiquement contradictoire qui ne cesse de m’étonner. Surtout quand on sait que cette source d’énergie, parce que « non carbonée », est précisément promue par les experts scientifiques du GIEC afin de « lutter contre le réchauffement climatique » ; un réchauffement assurément, lui, mortel pour la planète et notre espèce. Finalement, si j’en crois, ce qu’a rapporté le journaliste invité à cette « chasse à l’uranium », mes concitoyens interrogés – rares – n’ont pas paru affolé par l’activité d’Orano-Malvés ou terrifié par la mauvaise qualité de l’air qu’ils respirent – certainement moins pollué qu’à Toulouse. Indifférence ou sagesse, je ne sais ! Mais le certain est qu’à rester sur des positions, disons sociétales, déclinées en écriture inclusive et des propositions économiques et énrergétiques intenables, les électeurs ne sont pas prêts à accorder à Antoine Maurice et à ses amis, en Occitanie et en France, la moindre chance, un jour, de gouverner leurs affaires communes.
#DeLAir Régionales 2021 : à Narbonne, le chef de file de la liste écolo lance le débat sur la qualité de l’air avec @AntoineMAURICE @Xavier_Bigot @MFBarthet https://t.co/uhI2QGYjD5 via @lindependant
— Justine Torrecilla 🌻 (@Justine_Tor) February 21, 2021
Mots-clefs : Antoine Maurice, Narbonne, Occitanie Naturellement, Orano-Malvési, Régionales 2021
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Albert CORMARY
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M Santo, merci pour ce compte rendu dans le style gala. Pourtant, il faudrait nous expliquer pourquoi il y a, d’après l’ARS, à Narbonne une sur-exposition au cancer du poumon. Peut-être que les narbonnais, plus stressés qu’il n’y parait compensent dans le tabagisme ? Ou peut-être est-ce parce que nous sommes une des villes de France les plus polluées à l’ozone ? Et au fait, les projets d’Orano ne vont-ils pas aggraver cette pollution à l’ozone ?
Quant au supposé électrique décarboné, il faudrait lire les études menées à l’étranger, en dehors des influences de ce lobby militaro-industriel qu’est la filière nucléaire. Curieusement, on y trouve des chiffres bien différents de ceux avancés par EdF !
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Michel Santo
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Je vous en prie Monsieur Cormary ! C’était intentionnel. Je ne peux m’empêcher de penser que certaines postures « écolo » de campagne sont un brin ridicules (qui explique le ton ironique de ce billet) et parfaitement contre-productives quand il s’agit de lutter contre le réchauffement climatiques. L’exemple du nucléaire comme source énergie (voir mon billet récent publié ici le 17 février 2021) est le plus emblématique, s’agissant du dit réchauffement (je ne vais pas refaire l’analyse, et vous invite à le lire, en sachant que de toute façon il ne peut vous convaincre, attaché que vous êtes à un point de vue simplement idéologique). Pour l’exposition au risque de cancer du poumon, je vous renvoie au profil santé de Narbonne, publié par l’ARS qui, en conclusion de son étude, note, précisément, l’importance de certains comportements de santé à risques, notamment la fréquence de l’usage quotidien de tabac, supérieure en Occitanie à celle observée dans le reste de la France, la surcharge pondérale, l’usage quotidien d’alcool et le renoncement aux soins. Quant à l’ozone, là encore, plutôt que d’alimenter d’irrationnelles peur, il serait préférable d’informer correctement les narbonnais. En rappelant d’abord que l’ozone provient de la transformation de
polluants principalement issus du trafic routier ou des industries en présence de rayonnement solaire et d’une température élevée. Et que, par voie de conséquence, les concentrations sont donc logiquement plus élevées en période estivale et que les
dépassements des seuils réglementaire sont donc quasi exclusivement constatés lors de cette période ( À noter, fait positif, passé sous silence évidemment par vous et vos amis) , que les concentrations moyennes 2014 et 2015 d’ozone sont en diminution par rapport aux années précédentes, et qu’elles sont les plus faibles depuis le début des mesures en 2004. Bien cordialement !
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Albert CORMARY
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Monsieur Santo, je vous remercie de prêter attention à mes convictions idéologiques, mais s’agissant de l’industrie nucléaire, il s’agit de constations tout à fait pragmatiques. J’ai commencé à les acquérir dans les années 70, alors qu’EdF avait un « projet » de centrale nucléaire dans le secteur. a l’époque, j’étudiais à l’université (loin d’ici), les méthodes d’évaluation statistique de l’admissibilité du risque. Le décalage complet avec le discours d’EdF et de ses comparses étaient en complet décalage avec ce j’apprenais. Cela m’a poussé à chercher un peu plus loin et j’ai découvert ceux qui étaient critiques quant à l’utilisation de cette énergie. Tous venaient du monde du nucléaire ! Tiens donc, des idéologues ? J’en citerais deux qui habitent le narbonnais : Maryse Arditi et Jacques Rey. M. Santo, au lieu de rabâcher la vulgate, cherchez par vous-mêmes !
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Michel Santo
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Ne me dîtes pas que vous dépassez tous les experts scientifiques qui oeuvrent dans des organismes de contrôle chargés des risques nucléaires dans ce pays. Il se trouve que mon bureau, à l’époque où je bossais au ministère de l’Industrie était voisin du sieur Lacoste, un ingénieur en chef du corps des Mines et un ami, spécialiste de ces questions, et qui a dirigé un temps l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Je ne dis pas que je suis un spécialiste de ces questions, mais je fais plutôt confiance en leurs savoirs et compétences qu’en la vôtre… Ah ! Que je vous dise aussi mon plus grand respect pour madame Arditti dont j’apprécie son sens des responsabilité…
PS: Vous devriez vous inspirer des positions des Verts norvégiens sur ce sujet : https://www.dagsavisen.no/nyheter/innenriks/2021/03/26/mdg-gir-stotte-til-atomkraft/
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