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La L.G.V tombe à l’eau !

 

 

 

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La guerre du rail aura-t-elle lieu ? C’est la terrible, l’angoissante question que se pose tout le département. Ce matin, en ce jour bien choisi où l’on fête la musique, nos grands élus sonnent le tocsin. La Ligne à Grande Vitesse ( L.G.V ) serait renvoyée aux calendes grecques ! C’est le rapport Duron – à ne pas confondre avec son presque homonyme – qui le préconise. Audacieux à n’y pas croire, ils ont décidé de poser un lapin à madame Batho; elle voulait les embarquer dans un débat vaseux sur la transition énergétique. Les nerfs à vif, mais les poches vides, comme celles de l’Etat, on retient son souffle à l’idée qu’ils osent entrer en dissidence. On tremble même dans l’attente d’un si grave déraillement politique. On a beau préconiser des sacrifices à Paris, il n’est pas question d’en subir à Narbonne et Montpellier. Non , mais ! Didier Mouly, n’est pas en reste dans ce  » roulage des mécaniques  » général . Viril et offensif, seul avec son micro parti local apolitique de droite  ( !!! ), il déclare solennellement que nos élus sont incompétents et qu’avec lui on ouvrira… Quoi donc ? Des perspectives ! Bigre, quel culot ! Allez, soyons cléments envers les acteurs de cette pathétique bataille du rail et donnons leur rendez vous ce soir devant le café de la gare. On y chantera  » si toi aussi, tu m’abandonnes « , la chanson bien connue du film  » le train sifflera trois fois  » .

Marc Kaprielan à la Poudrière !

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Hier avait lieu le vernissage de l’exposition (1) des oeuvres de Marc Kaprielan à la Poudrière; il y avait foule à tourner autour de ses toiles. Deux ans déjà qu’il nous a quittés ; sans prévenir ! Marc était la bienveillance et l’humilité même. La salle de son  resto, la   » Jument verte « ,  lui ressemblait : onirique et paisible. Par sa grâce – lui pourtant si solitaire – convergeaient vers elle tous ceux qui aimaient à le voir entre tables et cuisine incarner une certaine idée de la vie et de la sociabilité. Marc avait en effet ce don de rassembler. L’angoisse au coeur et la mort aux trousses, le temps lui pressait de nous donner sa part de mélancolique joie. Ses tourments, ses peurs, les toiles rassemblées à La Poudrière par Graziella et son ami Cauchy, aidés par Jacques Bascou, en témoignent de façon saisissante. Cris, corps et visages déformés, toreros aux yeux masqués d’un violent coup de brosse noir… Images d’un spleen qui lui masquait l’horizon. Voyait-il plus loin que le soir ? Qui pourra jamais répondre ? Ce dont je suis sûr, par contre, c’est qu’il savait éclairer, par sa seule présence, le nôtre. Et hier soir, à la Poudrière, si sa souffrance était ainsi montrée, ce n’était pourtant que bonne humeur. Dans l’air flottait comme un parfum venu d’ailleurs. À l’évidence, il était parmi nous. Comme avant! 

(1) Du 20 juin au 7 juillet. Tous les jours, de 10h à 12h et de 13h à 18h.

Une phrase de Georges Frêche !

 

 

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Cette scène: un début d’après midi, à la terrasse d’un café à deux pas de la préfecture de Montpellier. C’était en 1985, au début de l’automne, il faisait beau.  Georges Frêche, le jeune maire de Montpellier, alors, dominait de son physique, de son verbe et de sa gloire le petit groupe que nous formions avec deux ou trois de mes collaborateurs. Je venais de prendre mes fonctions, depuis deux mois à peine, à ce qui n’était pas encore le Conseil Régional et dont Georges, c’est ainsi que nous l’interpellions, avec le tutoiement d’usage, était le puissant Vice-Président. Cette scène, et cette phrase surtout par lui jetée sur la table, sont toujours présents à ma mémoire. Elle fit bien rire Jacques, qui pigeait à l’époque aux  » Echos  » et me fut complaisamment présenté comme le meilleur des journalistes régionaux, cette triviale saillie. Hier, lisant André Blanchard , je l’ai retrouvée, et avec elle son véritable auteur, page 179 de son dernier carnet   » À la demande générale  » . La voici :  » Paris est comme une femme et comme les femmes elle ne se donne qu’au vainqueur « . Avec Montpellier dans la bouche de Georges, cette phrase, je la trouvais hier comme aujourd’hui consternante.  Elle est de Jünger et on peut la lire dans   » les journaux d’Occupation « . C’est de la virilité en chaleur, écrit Blanchard. Elle cadre bien avec le dada de ce guerrier: l’éloge de la force, ajoute-t-il. Que dire d’autre, sinon qu’elle dit beaucoup des hommes politiques, de leurs profondes motivations…

Dimanche prochain, à Villeneuve, ça craint !

 

 

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Collard vendange dans le Gard! Et hop l’ancien maire UMP de Saint Gilles dans sa hotte ; et celle de Marine. A Béziers, c’est Ménard qui récolte du FN; et d’autres, à gauche. Et hop ! jubile Aliot, le Jules de la même. On aura du mal à les  » fasciser  » ces deux là. Le premier défendait à gauche, la presse idolâtrait le second. Ah qu’ils s’amusent ! ils font voler en éclats les codes du marché politique, la parole médiatique et leurs rentes idéologiques. On rit jaune dans le landerneau. Le Languedoc Roussillon est terre fertile pour cette manoeuvre d’étranglement des droites dites de gouvernement. Il suffit de laisser traîner ses oreilles dans les halles et les bistrots de Narbonne, le dimanche à l’heure de la messe, pour s’en convaincre. On n’y chante pas le Credo! Ça bastonne plutôt . Le vent pousse à droite toute et l’UMP, qui semble ne penser à rien d’autre qu’à 2017, est toujours à quai et à sec ; on s’y étripe encore pour savoir qui tiendra la barre, sans savoir où aller et avec qui . Et le PS, qui prend l’eau, à Paris, d’en rajouter à Villeneuve sur Lot en balançant un front républicain UMP-PS, qui fait du FN son principal opposant . Comme Baroin, Raffarin et consorts, qui dansent du ventre sur la même chanson en tapant sur Sarko et Buisson sous la baguette de médias aux anges. Des anges machiavéliques ! Compatissants et faux culs , ils distribuent des faveurs. La dernière, celle d’Hollande, conforte Stéphane Richard à la tête d’Orange. Mis en examen pour escroquerie en bande organisée sur fond d’affaire Tapie, voilà de quoi nourrir la bête.Beau cadeau ! Dimanche prochain, deuxième tour à Villeneuve. Ça craint !

Tous bacheliers !


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C’est le bac philo ! Comme chaque année, les inamovibles sbires pédago-socialistes du ministère vont nous expliquer que le niveau monte. Ai entendu ce matin à la radio , un sociologue d’avant-garde confirmer ce  diagnostic; et d’ajouter   » on est plus souple sur l’orthographe et la grammaire « . Mon rasoir a fini dans le lavabo ! Discriminatoires et pourquoi pas racistes, tant qu’on y est ! Rappelons que les mêmes, il y a une vingtaine d’année, interdisaient aux élèves d’acheter un livre de poche, ne serait ce qu’une fois dans l’année, fût-ce à 10 francs. Mais pas des baskets à 300 ! A quand Montaigne traduit et mis en musique par Nique Ta Mère ! Cette énorme farce nous coûte des milliards chaque année paraît-il. Qu’on en finisse donc ! Hollande cherche à faire oeuvre sociale tout en coupant dans les dépenses publiques, en voilà une qui devrait lui aller. Tous bacheliers!