Au moment de la quitter, ce soir encore, je l’ai embrassée en glissant mon cou sous ses narines. Elle aime les fragrances de lavande vanillée qui s’en dégagent. Et j’aime l’entendre dire alors, le souffle court, les yeux clos mais vivants : « tu sens bon ». Son visage alors timidement s’éclaire.
Il est 18 h30 et dans quelques minutes un aide-soignant ponctuel et méthodique lui apportera un insipide plateau-repas. Elle n’en prendra, servie par sa fille, qu’un petit bol de soupe de carottes ; puis elle avalera ses médicaments concassés et mélangés dans une cuillerée de compote. Comme tous les soirs depuis le 21 juin…
Sa.30.8.2024 Je suis assis en première ligne à l’une de mes habituelles terrasses de café. Celle des samedis et des dimanches matin d’été. La seule à l’ombre. Sur ma table, un crème, un biscuit […]