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L’ UMP en crise, c’est peu dire !

 

 

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Tout juste commence-t-on a mesurer l’amplitude des tensions et des clivages idéologiques au sein de l’UMP. Le  » débat  » sur le mariage pour tous , la mobilisation de la quasi totalité des troupes militantes et de nombre de ses élus pour en empêcher le vote, témoignent à l’évidence d’un repli conservateur ( au sens politique du rejet du libéralisme, à tout le moins sur les moeurs et les valeurs ) . L’offensive, en interne, des tenants d’une ligne droitière affirmée sont à la manoeuvre et tente de conquérir des positions de pouvoir ou de faire battre des personnalités de sensibilité libérale. Paris et les primaires pour désigner le candidat ou la candidate de l’UMP pour tenter de ravir la mairie au PS, sont , à cet égard, particulièrement emblématiques de cette lutte fratricide. Le jeune leader de la  » Droite forte « , G. Peltier, vient ainsi d’appeler tout récemment ses soutiens à tout faire pour que NKMorizet n’ait pas l’investiture de son parti. Ce qui, compte tenu du faible engouement des militants pour ces primaires et de la forte mobilisation des anti NKM risque fort de se produire; et assurerait de ce fait l’élection d’Hidalgo quasiment sans combat. Les  » chefs  » de l’UMP ont perçu le danger et ont illico condamné cette manoeuvre. Mais au delà de la scène parisienne, se joue en réalité un autre combat beaucoup plus important pour l’avenir de ce parti: celui des tenants d’une ligne  » à droite toute « , qui veulent faire la jonction avec des thématiques jusqu’ici exclusivement proposées par Marine Le Pen, et ceux qui, tout en prenant en compte ces dernières, veulent  préserver son noyau libéral, y compris sur le plan des moeurs… Les investitures pour les prochaines municipales seront un test grandeur nature du rapport de force entre ces deux grands courants, sous la pression des organisateurs des grandes manifs contre le mariage pour tous; voire la naissance d’une sorte de Tea Party à la française. Décidément, on n’a pas fini d’en parler !

Hollande fait une politique de droite, et alors !

 

 

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J’ironise sur François Hollande, il est vrai, mais les esprits subtils auront quand même relevé que je ne cesse de noter son orientation libérale et européenne. Pour le dire de manière encore plus nette, il entraîne ses troupes et ses alliés sur des chemins de réformes que la droite au pouvoir n’auraient pu prendre par peur d’une explosion sociale et installe, dans la conscience sociale et politique de ses électeurs, un ensemble de thèmes et de pratiques considérés jusqu’ici comme appartenant au seul patrimoine de la  » réaction  » . Je n’en ferai pas ici la liste, mais, du pacte budgétaire à la limitation des déficits publics, la liste est impressionnante. Et puis souvenons nous que le PS défilait avec tous les syndicats pour s’opposer à toute réforme du système des retraites, après avoir contesté celle des régimes spéciaux… et qu’ Hollande aujourd’hui affirme qu’il la menera à son terme; et ce dans la suite logique de son prédécesseur à quelques petites variantes près. Sa dernière conférence de presse, inaugurale de l’an II, confirme cette orientation tout entière marquée du sceau de l’orthodoxie delorienne ( une tradition de centre-gauche penchant tout de même du côté droit! ) Sa majorité tangue et ses électeurs se rebiffent, mais la première n’a pas d’autres choix que de suivre son chef, et les seconds d’attendre les municipales pour éventuellement manifester leur mauvaise humeur. Plus crument encore, Hollande fait le sale boulot et la droite fait semblant de s’opposer. C’est de bonne guerre: elle est dans son rôle ! mais la véritable opposition est incontestablement du côté de Mélenchon! Au final, l’intérêt de l’UMP et de ses alliés ( et du pays…) est que la ligne Hollandienne soit consolidée; elle en tirerait de substantiels bénéfices si, par hypothèse, elle accédait au pouvoir dans trois ans…

Turpitudes frêchistes !

 

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George Frêche s’est toujours présenté comme le sauveur d’une région en perdition sur le plan économique et social. Pendant sa première campagne pour conquérir la présidence du Conseil Régional, il voulait  faire du Languedoc Roussillon la Floride française. Comme à son habitude, chez ce personnage jamais en reste de comparaisons historiques audacieuses ( il se prenait pour Laurent le magnifique ) ces propositions n’étaient que la projection, sur le plan politique, d’un ego sur-dimensionné et d’une volonté de puissance quasi pathologique. Il n’est pas besoin d’insister ici , tant les médias, qui le chérissaient, et pour cause: « c’était un bon client! », se sont régalées de ses sorties toujours empreintes de ce mélange d’intelligence et de vulgarité, d’érudition et de bêtise. Il partait d’un principe simple: les électeurs sont des cons et les journalistes régionaux, qui le sont tout autant, d’insatiables  » mangeurs de soupe « . Reconnaissons le: ça lui a parfaitement réussi! Enfin, non: son rêve de ministre de la République, celui qu’il caressait jour et nuit, lui a échappé ! C’est en président de la Région la plus pauvre de France, juste avant la Corse, qu’il restera dans l’histoire…du Languedoc Roussillon. Pas glorieux! Une histoire qui restera marquée d’une nouvelle pierre noire: le rapport de 130 pages de la Chambre Régionale des Comptes sur sa gestion (il sera rendu public vendredi 24 mai.); rapport qui relève des pratiques et des dépenses aux mêmes dimensions tartarinesques que celui qui les engageait sans compter. C’est ainsi qu’on apprend qu’en 2004 et 2005, plus de 2,5 millions ont été engagés pour promouvoir la Septimanie : c’était une de ses lubies: il voulait, arrivant au pouvoir, changer le nom de sa région; son an 01 à lui, une bagatelle à 2,5 millions… pour rien ! que 130 000 euros ont été consacrés à l’achat de boissons alcoolisées, soit 75 bouteilles vidées quotidiennement: un rythme  constaté dans d’autres hôtels que celui de la Région! qu’en 2010, il s’en fut en Chine à la tête d’une imposante colonne d’invités, chefs d’entreprises, élus de tout bords et journalistes de la place régionale pour la misérable somme de 103 000 euros. Des journalistes qui, dès leur retour, en guise de remerciements, n’ont pas tari d’éloges sur cette ruineuse et pittoresque escapade asiatique ( voir le Midi Libre  ); et qui, à présent, s’empressent de commenter, sans trop de virulence tout de même ( un reste de pudeur sans doute! ), ces abracadrabesques gabegies frêchiennes. Tout cela évidemment nié par Christian Bourquin, l’actuel président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon ( il élève, à son dire, des ânes! ) qui dit de l’honorable Chambre  » qu’elle fait preuve d’une insoutenable légèreté en voulant -à tort- absolument stigmatiser la Région ». Venant de la part d’un clone de George Frêche, de surcroît condamné pour délit de favoritisme et champion de France du cumul des mandats, cette hypocrite saillie est en réalité un paradoxal hommage rendu à la vertu outragée de nos juges régionaux. Le piquant, dans cette affaire, est de voir nos élus , adeptes de la transparence et de l’ éthique, s’étrangler ainsi au moindre énoncé de leurs turpitudes. Il est vrai que dans ces esprits, un peu gauche, elles ne peuvent hanter que les seuls cerveaux de droite qui, comme tout le monde le sait, sont originellement pervers…..

On lit trop de choses sans valeur !

 

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Ce matin, « la Fourmi rouge » ( que je ne connais pas…), m’a adressé un court message dans lequel elle me dit n’avoir pas le temps suffisant pour aller consulter les divers sites sociaux vers lesquels sont automatiquement orientés mes billets. Je la sais pourtant active sur ces plates formes ( notamment sur celle de l’Indépendant ) et l’ai encouragée à l’être moins pour satisfaire son désir de lecture sacrifié sur l’autel de ces nouveaux médias. Son petit mot tombait bien, et, comme souvent ces temps ci, j’ai pu mesurer la puissance discrète du hasard dont Denis Grozdanovitch a fait le titre de son dernier livre ( J’en recommande vivement la lecture! )

 

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Je lui ai donc suggéré de lire « Protée », de Simon Leys, dans lequel, par une étrange coincidence, je venais de noter ce conseil pour gens pressés dans une époque sur-informée:

 

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Comme le note Gide avec vérité, après avoir lu la prose des journaux, je constate, moi aussi, qu’un Montaigne ou un Balzac nous éclairent davantage. Aussi, je ne peux que souhaiter à mon épistoliaire fourmi d’économiser son temps  pour le consacrer à de bonnes et solides lectures… 

Tous les palais, tous les trésors…de Charles !

 

 

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C’est la fête à Narbonne ! De Trénet ! on ne peut pas dire pourtant qu’il y ait de la joie dans les rues de sa ville. Certes le ciel est bleu, mais le vent est violent, et les terrasses désespérément vides. Comme dit l’autre  » ça joue sur le moral  » . Stendhal déjà l’avait noté : cette cité est fille d’Eole ! Et voilà qu’à l’instant même au j’écris ces lignes de lourds nuages menacent. Qu’il est difficile de se réjouir en ces temps incertains ! Comme dirait Hollande, pardon! Charles, la lune est là, mais le soleil ne la voit pas. Il a beau chanter du soir au matin sur son chemin élyséen, rien n’ y fait : la mer ne danse pas et les golfes sont plutôt sombres. J’ai cependant la chance d’habiter en centre ville et me viennent aux oreilles  » des oiseaux blancs  » joliment chantés…au moment même où éclate hélas un gros orage. Bon! la fête est finie, les parapluies s’ouvrent… Je remarque au passage qu’ils sont tous, ou presque, noirs. Symbolisme étrange! De pluies et d’eaux, nos vies dépendent…Des vies que nous passons à la recherche de tous ces pays, tous ces palais , tous ces trésors… , n’est ce pas Charles? Dans tes chansons !…

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