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Réponse à une de mes connaissances.

Une de mes connaissances, journaliste de son état, me fait observer, je le cite : « que je reste assez distant de l’arène politique locale ». Ce qui, d’une certaine façon, est vrai. Mon propos n’est pas, en effet, de chroniquer sur les faits et les dires quotidiens du microcosme politico journalistique narbonnais. Cela ne m’intéresse vraiment pas. Et parce que je veux pouvoir exprimer ma pensée sur ce qui me paraît poser un problème de principe, au plan moral comme au plan politique, par exemple, je me refuse à toute allégeance.Trouver la bonne distance, n’est donc pas simple. J’en ai conscience. Comme j’ai  conscience aussi de mes limites. Par quel miracle échapperais-je, en effet, aux préjugés, sottises et petites hypocrisies que je m’efforce de débusquer chez les autres ? Nul ne peut prétendre à l’objectivité, en l’espèce. Mais, à la différence de ceux qui font de la politique un métier depuis leur adolescence ou de ceux qui la commentent au quotidien avec les œillères de leurs « désirs », je le sais et m’efforce de les vaincre. La liberté de conscience n’est jamais garantie. Elle se construit par un travail sur soi exigeant et se dévoile, entre autres procédés esthétiques, par l’écriture. En cela, l’esthétique est une éthique.

 

 

 

 

 

A Lise.

Lise Barthe est morte. C’était une amie. De celles dont le souvenir restera à jamais dans nos cœurs.  Nous l’aimions pour sa gaîté et son élégance. Pour sa grâce toute naturelle et  la noblesse de ses sentiments. Elle rayonnait à Séville. Sa « querencia ». Cette ville inouïe où le tragique de l’existence est mis en scène  dans  les ocres dorées de ses arènes. Une ville de fête où la présence de la mort à l’odeur sucrée du jasmin. Nous nous y rencontrâmes quelquefois. Toujours dans l’espoir d’assister au miracle. Celui de l’éphémère beauté des trois ou quatre véroniques que voudrait bien nous offrir Curro Romero. Un temps ralenti. Etiré. Suspendu dans le cercle de la vie. Dans une forme mêlant le rouge et le noir.  Une vie plus forte que la mort. Voluptueuse. A l’image de ses jeunes danseuses de sévillanes déambulant à la tombée du jour sur les berges du Guadalquivir…Suerte !

 

 

 

 

 

 

 

Un nom en trois lettres.

Paul Léautaud place quelques unes de ses notes écrites durant la période 1927-1934 dans ses " Propos d’un jour " paru pour la première fois en 1947 au Mercure de de France. On jugera, avec celle-ci, de leurs caractères intemporels. " Un  homme qui n’a retiré aucune expérience des faits, à qui les faits n’ont rien appris, fermé à tout ce qui n’est pas son -dossier-, les fluctuations des circonstances, les faits nouveaux sans effet sur lui, et qui recommence ce qui eu les suites les plus fâcheuses, cet homme a un nom en trois lettres." Pages 55 et 56, dans sa réédition de 1983.

Le prix de l’environnement.

La visite du site narbonnais de la Comurhex, qui nous est rapportée par la presse locale de ce jour, et les mesures annoncées par son porte parole en faveur d’une meilleure protection de l’environnement viennent confirmer la place prise par cette question dans le débat présidentiel. Débat dopé par la tournée d’Al Gore et  l’intervention médiatiquement réussie de Nicolas Hulot. Plus personne n’est à présent sensé ignorer les menaces qui pèsent sur notre planète. Et des chiffres commencent à sortir. Car la préservation de l’environnement a un prix, qu’il faudra bien payer. Le rapport Stern l’évalue à 5500 milliards d’euros. L’O.N.U à 1000 milliards de dollars par an (!!). Une paille ! Pour la Comurhex ce sera 9 chantiers et 29 millions d’euros. Ce qui n’a pas l’air de satisfaire tout le monde. Les associations et les riverains en veulent plus. Les salariés du site craignent eux sa fermeture. Quant aux dirigeants de l’entreprise, ils invoquent leurs difficultés à boucler leurs plans de financement. Cette situation est tout à fait révélatrice de ce que chacun, à son niveau, est prêt à consentir de sacrifices pour apporter son écot à la préservation de l’environnement. La taxe sur le recyclage des produits électroménagers, qui entre en vigueur aujourd’hui, en est aussi une illustration. Celle sur les activités polluantes en est une autre. Demain, l’interdiction de circulation des automobiles dans les villes. Aujourd’hui sa limitation dans le cœur de Narbonne.Tout cela, dira-t-on, ne représente qu’une goutte d’eau dans un océan. Oui, mais il faut bien commencer par quelque chose. Et arrêter de flatter démagogiquement tout nos petits lobbys narbonnais. Des commerçants du centre ville aux inconditionnels pétaradants de la bagnole.

 

 

 

Le retour du refoulé.

Aujourd’hui, les militants du PS vont donner leur préférence à celui ou celle qui défendra leur couleur à la prochaine présidentielle. Dans l’Hérault, Frèche annonce, sûr de ses troupes, 85% pour Ségolène. Normal ! A l’inverse, il trouve que 82% de blacks dans l’équipe de France ça ne l’est pas. La juste proportion, prétend-t-il, serait « qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société » Et il ajoute, en fin analyste «…s’il y en a autant, c’est parce que les blancs sont nuls. J’ai honte pour ce pays. » (Le Midi Libre de ce jour, en page région, en haut à droite…) Que dire ! Sinon que j’ai honte et mal pour cette région. Quant aux élus qui ont entendu sans réagir ces propos ignominieux, qu’en penser ! Rien justement…La mémoire est décidément courte et bien fragile. Dans l’opposition à J. Blanc, ce Monsieur et ses amis ne cessaient de lui taper dessus au motif qu’il s’était placé dans la dépendance contaminante du Front National. En réalité, J. Blanc n’a jamais cédé un pouce aux idées ou au vocabulaire de ce parti. Immunisé contre le virus lepeniste et raciste, aucun acte ou propos indigne ne pourra jamais lui être reproché. Le bas et le vulgaire, c’est ici et maintenant qu’on nous le sert. Comme un retour du refoulé. Qui en dit long sur le personnage et sur ceux qui se taisent…

 

 

 

 

 

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