L’inflation contemporaine de « philosophes », qu’ils se présentent eux-mêmes ainsi dans les salles de professeurs des lycées, à la cafétéria des universités ; sur les réseaux sociaux, dans les pages de grands journaux, hebdos nationaux, feuilles de choux provinciales ; ou au dos de leurs derniers « opus » publiés à compte d’auteur, de prestigieuses (ou pas) maisons d’édition, comme pour la monnaie, hélas ! dévalue et « fait tomber à rien » (Paul Valery), ceux, rares, que l’histoire a pourtant consacré de toute éternité. Finalement, combien dans cette multitude sont utiles voire nécessaires à nos vies ? Un, deux, trois… Que pèsent-ils vraiment dans l’ordinaire des jours et nos tracas quotidiens ? Si peu. Et puis : « C’est désespérant : tout lire, et ne rien retenir ! Car on ne retient rien. On a beau faire effort : tout échappe. Çà et là, quelques lambeaux demeurent, encore fragiles, comme ces flocons de fumée indiquant qu’un train a passé. » (Jules Renard)
Se tenir à bonne distance des hommes…
Une dose d’impertinence.
Dans son duel avec un toro tiré au sort, tout l’art du torero repose sur sa capacité à trouver la bonne et juste distance – quels qu’en soient les risques. De même il convient de demeurer toujours à bonne distance des hommes, songeai-je, en querencia, devant ma première tasse de café – entre deux petits pains grillés.
L’Arc de Triomphe de Christo : une négation de ce qu’il représente d’un passé, d’une histoire ?…
L’Arc de Triomphe dépouillé de son esthétique impériale, de ses attributs glorieux et de son histoire nous apparaît désormais, et pour un temps, drapé à la mode antique.
Une rencontre au jardin de la Révolution dont « Le parti pris des choses » est finalement la cause…
Ce matin-là du mois d’août, j’étais assis sur un banc du jardin de la Révolution, à l’ombre, et lisais des pages, un peu au hasard, du texte de Francis Ponge « Le parti pris des choses » que je venais de trouver sous un petit tas de brochures religieuses dans la boîte à livres ouverte aux curieux et lecteurs de passage.
Les touristes ont enfin quitté les lieux. Je sais qu’il est inconvenant de le dire, mais j’en suis « heureux ».
Mercredi 1 septembre. Les touristes ont enfin quitté les lieux. Je sais qu’il est inconvenant de le dire, mais j’en suis « heureux ». Que leur présence, en nombre, durant cette période estivale soit « utile » à l’économie locale, je l’admets, mais à mon goût, elle est aussi une nuisance, disons, pour aller vite, esthétique.