On ne porte plus des « habits du dimanche »…

Famille d’ouvriers agricoles en habits du dimanche.

Dans le monde d’avant celui-ci – bien avant –, dans le monde de mon enfance, précisémen, « sortir » de chez soi le dimanche était un évènement, pour ne pas dire une « fête ». Le matin ou l’après midi et quelles qu’en fussent les raisons, domestiques, privées ou sociales, nous « sortions », en effet ; mais nous ne sortions pas de n’importe quelle manière.

« C’est un secret ! ». Oui ! de ceux qui n’existent qu’à condition de n’être jamais nommés…

     

Je croyais pouvoir y échapper, à cet injonction amicale de publier sur ma page Facebook la couverture des dix livres que j’aurais adorée, mais Daniel, ce matin, en a décidé autrement. Par lui, en effet, selon cette vilaine expression venue du monde du spectacle américain, j’ai été « nominé ».

De la nécessité de choisir soi-même un rôle et à l’interpréter du mieux possible…

   

« Si, sur une scène, la crédibilité du figurant tient au costume dont on l’a revêtu, emblématique de la besogne qu’il remplit dans la pièce, il y aurait bien de l’exagération à prétendre qu’il incarne pour si peu un personnage. Vient-il a bouger ? Il n’en reste pas moins à sa place.

La politesse – et la courtoisie – serait-elle devenue un défaut, la manifestation d’un art de vivre du passé ?

   

     

La politesse – et la courtoisie – serait-elle devenue un défaut, la manifestation d’un art de vivre du passé ; l’expression d’une hypocrisie sociale contraire aux vertus de transparence et de sincérité comme le prônent certains de nos esprits libres et modernes ? Ceux-là même qui se donnent en spectacle sur les plateaux de télévision et se répandent, sans filtres, sur les réseaux sociaux ; réseaux où l’insulte et la vulgarité sont trop souvent élevées au rang de valeurs émancipatrices. C’est la réflexion que je me faisais lisant aujourd’hui certains commentaires pourtant signés par d’éminentes personnalités, disons intellectuelles. À ceux là, qui ne me liront sans doute pas, j’offre cette prose raffinée de Bergson. Je l’offre aussi en viatique à ceux qui me liront pour s’en aller affronter la bêtise et la vulgarité que notre temps honore.

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