Après la mortde 10 soldats français tués dans une embuscade des talibans, Pierre Moscovici, qui affirme n’être pas pacifiste, s’interroge néanmoins sur l’engagement de la France aux côtés des États-Unis en Afghanistan. Il faut, nous dit-il martialement, « revoir la stratégie française « . Mais, tient-il à préciser, « Sans mettre en cause l’engagement des troupes françaises, car il ne faut pas céder aux talibans »… Troupes françaises qui, soit dit en passant avaient été dépêchées dans ce pays, dès 2001, sous le gouvernement socialiste de Lionel Jospin.Que conclure de ce noeud de contradictions sinon que nos soldats devraient rester à Kaboul enfermés dans des casernes à tirer des « patiences » ou à former des soldats afghans ( ce qu’ils font déjà…) tout en réservant aux américains le soin de » faire le sale boulot. J’allais écrire:comme d’habitude…Comme d’habitude ce même mélange d’hypocrisie anti-américaine, de bonne conscience satisfaite et de cynisme politique. Cette façon, si française, à gauche et aussi chez une certaine droite, de se placer aux avants-postes du combat pour la liberté et d’en faire payer le prix aux autres…Avec, en prime, un mitraillage idéologique sans retenue. A l’aveugle…
Le dalaï-lama se trouve depuis lundi en France pour une visite de douze jours présentée comme d’ordre «spirituel» à l’occasion de laquelle il multiplie les rencontres d’un ordre, lui, parfaitement politique. Faux cul en diable, il distrait nos médias et attire nos politiciens, comme la crécelle le moine et la démagogie Ségolène : «Dès la semaine prochaine je vais demander un visa pour me rendre au Tibet, je crois que les choses pourront ainsi bouger». Et la face du toit du monde ainsi changer.Cocorico!!!
Pétage de plomb de Mélanchon, pour qui Soljenitsyne « appartient à la vieille tradition russe, homophobe, limite antisémite, très marquée par l’ancien temps féodal qu’il admirait beaucoup ». Les mêmes mots, ou presque, que ceux prononcés par Andropov, alors patron du KGB, pour déconsidérer celui qu’il venait d’expulser d’URSS. Comme si la dénonciation de l’univers du goulag ne pouvait l’être que par des gens de gauche et des communistes en particulier. Alors que l’histoire contemporaine retiendra plutôt les noms du grand écrivain russe, celui de Walesa et de Jean Paul II, notamment. De droites?Je n’en sais rien et ne veut pas le savoir. Antitotalitaires et rebelles à une société de casernement, ils le furent et cela me suffit. Prisonnier de sa culture marxiste et de son tropisme trostkyste, notre sénateur socialiste ne supporte pas de voir le vieux monde de ses idées s’écrouler. Et sa rage lui fait écrire dans son blog ces propos ignomineux: « Je dis que le départ de Soljenitsyne ne manquera pas à la pensée de notre temps. Soljenitsyne était une baderne passéiste absurde et pontifiante, machiste, homophobe, et confis en bigoteries nostalgiques de la grande Russie féodale et croyante. Je n’oublie pas. Je ne pardonne pas.C’était un perroquet utile de la propagande «occidentale». Utile car au contraire de tous ceux qui avaient dénoncé avant lui le goulag et les camps staliniens, Soljenitsyne était une voix de droite parmi les plus réactionnaire. Les textes de Christian Rakovski et combien d’autres (oserais je mentionner Léon Trotski ?) ne reçurent ni prix Nobel, ni grasses subventions, ni hébergement fastueux, ni aucun des colifichets dorés dont Soljenitsyne fut gorgé comme une bête de commémorations anti progressiste mise à l’engrais« Pour ce qui concerne les honneurs et les ors du pouvoir, Mélanchon, qui est de gauche et sans retenue, n’a vraiment pas de leçons ( !!! ) de colifichets, de résidences et de protections à donner à Soljenitsyne, qui serait de droite. L’ Archipel du Goulag n’est pas le Sénat et Jean Luc ( le petit ) ne sera jamais Alexandre. Sectaire et vieux jeu, tout juste une jeune baderne confite en bigoteries nostalgiques de la grande » révolution prolétarienne et permanente… «
Avec l’ affaire Siné, un vieux monsieur qui vient de se faire virer de Charlie Hebdo pour avoir écrit des lignes indignes sur Jean Sarkozy, remonte à la surface un antisémitisme à prétention sociale. Celui d’une certaine gauche qui amalgame le Juif à l’argent, à la banque et au capitalisme, et Israël à » l’extermination » des palestiniens, l’Amérique impérialiste de Busch et l’oppression des musulmans. Une « gauche » qui n’hésite plus à s’afficher dans les colonnes de nos grands quotidiens et dans les commentaires de ses lecteurs. Et qui, dans notre histoire, n’est pas sans titres de bassesses. Ainsi Proudhon, le père de l’anarchisme français, écrit-t-il dans ses Carnets (1858 ) à propos de la «race juive»: «Demander son expulsion de France, à l’exception des individus mariés avec des Françaises; abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi […] Le Juif est l’ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie ou l’exterminer» Et le jeune Marx lui‑même, d’assurer, dans un discours douteux dans La question juive écrite en 1844 alors qu’il séjournait en France: «L’argent est le dieu jaloux d’Israël, devant qui nul autre dieu ne doit subsister» Quant à Jaurès , pourtant déjà acquis à la cause dreyfusarde, il déclare encore, en juin 1898, non sans ambiguïtés : «Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la fièvre du prophétisme, nous savons bien qu’elle manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corruption et d’extorsion. Mais nous disons, nous : ce n’est pas la race qu’il faut briser; c’est le mécanisme dont elle se sert, et dont se servent comme elle les exploiteurs chrétiens.» En pleine crise identitaire et dans un climat d’antisarkozisme haineux, la tentation du bouc émissaire juif ressurgit donc.Et pour la plus grande joie des émules de Maurras et de Drumont, elle vient d’une gauche radicale et intellectuelle qui, malheureusement encore, bénéficie d’un statut d’instance de légitimation idéologique. Sombre temps, les loups arrivent…
Un extrait dela dernière chronique de Patrick Besson , dans Le Point de cette semaine. C’est vif et vrai. Stylé et plein d’humour : » Cohn-Bendit : sur quel ton il s’est adressé à notre président. Il l’a pris pour un CRS de 1968. Ou alors c’est un ex non répertorié de Carla. Le trémolo de l’indignation dans la culotte du dalaï-lama. Ayant abandonné la lutte des classes depuis plusieurs décennies, Cohn-Bendit est obligé de trouver de nouveaux prolos pour faire entendre sa voix de stentor qu’il adore. Tibétains de tous les pays, unissez-moi. Il va chercher un combat de gauche au bout du monde, tellement il ne veut pas en trouver un chez nous. Ça le démoderait de lutter contre les conditions de vie et de travail des ouvriers et employés européens. Lui ferait perdre son aura dans les médias. Ses complicités dans les journaux. On pourrait le confondre avec Besancenot, Chevènement ou Aubry. Ce qui ne serait pas moderne. Dany, c’est le styliste de la révolution. Comme Lagerfeld, pas comme Stendhal. « Besson, lui, est un sceptique amusé,un virtuose du paradoxe. Chaque phrase de sa prose pourrait servir de citation: » Le maigre est méchant car il a faim et il envie le gros parce que l’autre a bien mangé. » Comme un Chardonne qui aurait » fait 68 « …
Sa 1.3.2025 « Presque rien. Comme une piqûre d’insecte qui vous semble d’abord très légère. Du moins c’est ce que vous vous dites à voix basse pour vous rassurer. […]
Lu 24.2.2025 Les Barques de Narbonne comme lieu où on regarde passer ; du regard aussi comme fin en soi. Comme au cinéma, où, regardant, tout se mélange : désirs, fantasmes et réalité. Illustration : […]
Mary Cassatt, United States, 1844-1926. Étude de femme âgée en chapeau : fond rouge Ma 18.2.2025 Moments de vie : Agnès… Dimanche après-midi, sur la promenade des Barques. Après avoir déjeuné chez […]