Le vide emplit nos vies ; et cela souvent me pèse…

 
 
 
Il est avéré que, selon le principe d’incertitude d’Heisenberg, (dont je ne puis évidemment douter), le vide est un plein d’énergie, a un poids. Ce qui semble définitivement admis par la théorie physique, l’est- il donc aussi en sciences humaines, songeais–je ? Une pensée, une proposition, un discours, une campagne électorale, une installation « artistique », enfin, vide de sens, par exemple, aurait-elle un poids, une « valeur » – marchande ! – ? À l’épreuve de l’expérience empirique la plus banale, indubitablement ! Impossible en effet de s’en débarrasser : le vide emplit notre quotidien, nos vies… Et, parfois, souvent en vérité, je l’avoue, il me pèse… Mais à un point ! Si vous saviez !

Ces hommes invisibles des petits matins ; leurs prédateurs du plein jour…

  5 heures et demi du matin ! La nuit a été lourde et chaude, et le sommeil intermittent. Toutes les fenêtres sont grandes ouvertes. Les premières voitures balayeuses sont entrées en action. Elles font un bruit épouvantable qui emplit tout l’appartement.

Un bref moment de soirée électorale, puis m’en suis allé…

 

     

Je mentirai en disant que je n’ai pas regardé sur une grande chaîne nationale l’émission spéciale consacrée aux résultats des élections régionales. Oui ! j’ai fait cet effort intellectuel et civique, mais une petite demie heure seulement. Car au delà, à coup sûr, je risquais une profonde altération de ma santé mentale.

Des principes et des intérêts, en politique notamment…

 

     

Ces élections régionales et départementales,  montrent, s’il le fallait, que les principes, en politique si souvent invoqués par les partis, sont d’abord et surtout indexés sur des rapports de forces entre alliés potentiels – et adversaires – et conditionnés par les modes de scrutin. Ainsi, dans ma région Occitanie – élection à la proportionnelle –, avec  40% au 1er tour, le PS de madame Delga envoie balader les Verts et la France Insoumise, jugés, sans appel, totalement « incompatibles » ; tandis que Madame Sandragné, sa collègue socialiste, présidente du Conseil Départemental de l’Aude, où les élections se font au scrutin majoritaire à deux tours, elle, s’est alliée, sans barguigner, dès le premier tour, et sans état d’âme philosophico-politique, aux mêmes Verts finalement expulsés par madame Delga du futur Conseil Régional. Et que dire de madame Pulvar, tête de liste PS en Ile de France, qui, avec un petit 11%, ardente et chaleureuse à présent, fusionne sa liste avec celle des Verts, arrivés devant elle, et la France Insoumise…

Bref ! à 40% on a des principes et à 11, des intérêts… (Je précise que le même point de vue pourrait s’appliquer à d’autres exemples du/ou des camps d’en face)

Dix lignes pour expliquer la désertion civique constatée lors de ces élections locales.

 

En pensant précisément au vote d’hier, je crois surtout que les français ont sauté ces élections et se réservent pour la seule qui compte vraiment à leurs yeux, hélas ! , la présidentielle ; présidentielle qui, de surcroît, aura lieu dans moins d’un an… Comment en serait-il autrement en effet quand les médias ne cessent de nous projeter en 2022 en mettant en scène le seul duel entre le Président sortant et la candidate du RN ?

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