Moments de vie : Son corps immense était tout entier dans son regard.

 

Chêne malade.

 
 
 
 
Mardi, 10 heures 30.
Je suis littéralement « tombé » sur lui devant l’hôpital. Il se rendait à un rendez-vous. Je l’ai suivi et accompagné jusqu’au service de chirurgie ambulatoire. C’était l’occasion de prendre de ses nouvelles. Je ne l’avais pas revu depuis plusieurs mois. Un an ? peut-être plus ? S. est encore jeune, très grand et très costaud.

Moments de vie : Les lundis matin sont tristes et paresseux.

     

Rue Droite @Mapio.net

     

Les lundis matin sont tristes et paresseux. Plus que les dimanches ! Du moins en apparence. On traverse des places vides, ou presque, et déambule dans des rues désertes. Parfois des groupes de personnes « âgées » – des touristes – les animent ; plus rarement de jeunes enfants – des scolaires – se tenant par la main.

Moments de vie : une montée vers la Vigie du massif de la Clape.

 
 
 
 
 
 

La « Vigie » du Massif de la Clape.

 
 
 
Traversées.
10 heures ! Ce matin-là, j’avais laissé derrière moi la petite route « bleue » qui traverse le massif de la Clape et pris un large chemin caillouteux qui longe une vigne isolée. À l’entrée d’une forêt de pins toute cousue de lumière, sur un pan de montagne gris, la « Vigie » était soudainement apparue dans l’échancrure azurée des arbres ; une odeur de résine tombait de leurs branches.

Une rencontre au jardin de la Révolution dont « Le parti pris des choses » est finalement la cause…

     

Jardin de la Révolution. Narbonne. Photo @michelsanto

  Ce matin-là du mois d’août, j’étais assis sur un banc du jardin de la Révolution, à l’ombre, et lisais des pages, un peu au hasard, du texte de Francis Ponge « Le parti pris des choses » que je venais de trouver sous un petit tas de brochures religieuses dans la boîte à livres ouverte aux curieux et lecteurs de passage.

Les touristes ont enfin quitté les lieux. Je sais qu’il est inconvenant de le dire, mais j’en suis « heureux ».

   

Mercredi 1 septembre. Les touristes ont enfin quitté les lieux. Je sais qu’il est inconvenant de le dire, mais j’en suis « heureux ». Que leur présence, en nombre, durant cette période estivale soit « utile » à l’économie locale, je l’admets, mais à mon goût, elle est aussi une nuisance, disons, pour aller vite, esthétique.

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