J’ai beaucoup aimé cette question faussement naïve posée à Madame Delga, la présidente PS de la Région Occitanie : « Pourquoi avoir renouvelé la convention avec la SNCF jusqu’en 2025 alors que l’ouverture à la concurrence est obligatoire en 2023 ? » Sa réponse, par contre, franchement idiote, m’a profondément accablé : « L’ouverture à la concurrence est pour moi un faux débat : le vrai sujet c’est l’état des infrastructures. » Idiote, en effet, car le sujet n’est pas l’ouverture à la concurrence des infrastructures — il ne l’a jamais été ! Idiote, et indécente de surcroît quant à ses manières de nous prendre ainsi pour de parfaits imbéciles. Commençons d’abord par rafraîchir les mémoires. Sur la durée de la convention signée par Madame avec la SNCF d’abord : 8 ans ! Record de France ! Signée en 2018, comme par hasard, son terme est en 2025. Deux ans à peine avant la fin de la prochaine mandature régionale qui commencera en décembre 2021. Autant dire que la situation est verouillée jusqu’en 2027. Et qu’elle l’est pour des raisons strictement politiques. En effet, madame Delga a été élue par une majorité à laquelle appartient le PCF, titulaire, par Monsieur Gibelin, de la Vice-Présidence des Transports. Dès lors, penser que ce dernier et ses amis — et madame Delga — puissent être intellectuellement favorable à une mise en concurrence de la SNCF sur les lignes régionales (TER), et se mettre à dos — façon de parler — les cheminots de la CGT et de Sud Rail — qui eux ne se privent pas de mettre à pied les usagers du « rail », relève de la science-politique fiction, si tant est qu’elle en soit capable… Bref, contrairement à une majorité de français qui souhaitent l’ouverture des transports ferroviaires à la concurrence, madame Delga a choisi de privilégier les intérêts d’un monopole, d’un parti et d’un syndicats ; et d’en faire payer le prix (double : impôts, grèves) à ses contribuables-usagers régionaux. Pour des voeux, ceux là ferrés de 2020 sont particulièrement salés !
Lors d’un dîner dans une « maison de maître » tenue et transformée en « chambres d’hôtes » par un couple venu vivre depuis peu dans ce village des Corbières situé près de Narbonne, j’ai entendu cette remarque, ma foi fort pertinente, de celui de nos hôtes qui présidait cette sympathique table, sur les « signes » de réussite culturels et sociaux caractéristiques de cette région et d’un certain milieu : « On a réussi, dans cette narbonnaise, quand on est l’heureux propriétaire d’un chalet à Gruissan et d’un autre aux Angles… » Et qu’on est coopté au discret, mais très « voyant », « club des amateurs de cigares », aurait-il pu ajouter…
Devant les Halles :
Une situation assurée, une voiture de marque, une silhouette à la mode — un peu basse toutefois ! — , blonde et bronzée en toutes saisons, elle regarde la vie de haut et fait sentir à tous ceux qu’elle croise les attributs de sa surface sociale : Place ! Place ! Elle croit que tout lui appartient, que tout lui est dû. Un enfant.
Dans les Halles :
Devant l’étal de mon poissonnier, je discute avec lui de la qualité de ses coquilles Saint Jacques. Une dame chapeautée, la cinquantaine élégante, me fixe, les yeux grands ouverts. Stupéfaite. Je m’avance en souriant :
— Oui…
— Monsieur, vous avez un sosie parfait. C’est hallucinant !
— Ah !
— Vous êtes mon cousin : même allure, cheveux, moustache… J’étais avec lui avant hier, à Toulon.
— Non !
— C’est fou ! J’ai failli buguer…
— Buguer ? Vraiment !
Rue Droite :
Ils montent cette rue qui n’est droite que de nom. De petites tailles et de grandes largeurs — du bassin, surtout — ils avancent à pas lents, main dans la main. Morphologiquement, et vus de dos, on dirait deux jumeaux. Sur leurs crânes, deux bonnets de « père Noël » pareillement pointus et pomponnés, bougent en cadence au rythme de leurs petites foulées : mollement. L’un d’eux se retourne : il présente une barbe noire coupée courte ; son conjoint fait de même et exhibe des poils identiquement taillés…
Rue du Pont des Marchands :
Jadis, le vélo était le seul moyen de déplacement des prolos. Il fallait de l’énergie pour pousser sur les pédales d’engins lourds et grossiers. Le vin rouge, la viande et le « gras » étaient leur carburant. Ils étaient aussi très marqués à gauche : rouge vif. La bicyclette — notez le changement de nom ! — , aujourd’hui, est légère et joliment dessinée. Elle fait la joie de petits bourgeois pâles et maigrichons, qui mangent « maigre » et boivent des « jus » — naturels évidemment. Des batteries heureusement y suppléent. Ils sont multicartes… et Verts.
C’est dans ces jours du mois de décembre que le souvenir de ma tante Dolorès s’insinue dans le vague de mes pensées et finit par imposer sa lumineuse présence. Je la revois préparer et confectionner ses mantecaos dans cette pièce étroite au plancher branlant qui servait de cuisine et de salle à tout faire : manger, laver les corps et le linge ; de chambre aussi à l’occasion quand s’installait chez elle un cousin venu du village de mon grand-père, Cox.
Lundi dernier, je me suis arrêté comme je le fais habituellement lors de mes longues promenades urbaines, devant la boîte à livres du Jardin de la Révolution. Une bonne âme l’avait heureusement débarrassée des nombreuses brochures et des traités de droit qu’y déposent régulièrement les membres de diverses sectes évangélistes et, sans doute, un clerc de notaire zélé à présent bourgeoisement installé, pour la garnir, dans sa totalité, d’ouvrages de différents formats, en bons états, et, de plus, correctement rangés.
J’avais annoncé dans un de mes premiers billets que la plate-forme « En Commun » (PS, PCF, EELV…) ne pouvait rester en l’état ; que les contradictions politiques et idéologiques profondes entre ses trois principales composantes ne pouvaient être résolues positivement dans un cadre programmatique municipal ; que les Verts arrivés en tête des dernières élections, en s’enfermant dans une alliance « vieille gauche » coiffée par un PS qui ne peut plus imposer son hégémonie intellectuelle et politique au reste de la gauche, risquaient de perdre tout leur « capital » politique et de ne plus jouer qu’un rôle de figurant lors des prochaines régionales — ces dernières repésentent un enjeu décisif : la première grande bataille électorale, avant celle des sénatoriales et de la présidentielle… Bref, les Verts ne sont plus « En Commun ». C’est fait, c’est dit par leur référente : madame Viviane Thivent. La question à présent posée est : où iront-ils ? à Narbonne XXI, conduite par David Granel et soutenue par la REM ? Je ne le pense pas : l’ancienne EELV Sabine Flautre est déjà dans l’équipe de campagne de Granel et figurera certainement en deuxième position sur sa liste. Chez madame Granier-Calvet ? probablement ! Bien que cette dernière se refuse jusqu’à ce jour à toute compromission partisane. Soutien sans participation alors ! À suivre ! Autre annonce du jour : le message de Noël que m’a adressé ce matin (1h40 !) madame Delvallez, la chef de file des Hamonistes locaux : « Notre liste municipale s’appelle Narbonne, Impulsion Citoyenne. » Logique, et expliqué ici aussi en son temps : il manquait en effet une offre à la gauche de la gauche dans cette campagne des municipales (Gilets jaunes, LFI etc.). Cette offre aura-t-elle les moyens d’aller jusqu’au bout ? Suspense ! Le noyau porteur est, lui, en tous cas, très déterminé, même sans l’onction officielle de leur mouvement national. Aujourd’hui est un très mauvais jour pour monsieur Sainte Cluque, le PS et ses alliés de la plate-forme « En Commun »… Le père Noël ne passera pas à cette adresse !
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