Narbonne ! Municipales2020 : Ça suffit, vraiment ça suffit !
Ça suffit, vraiment ça suffit ! J’entends, sortant de la bouche de prétendants au trône municipal que Narbonne serait « en faillite », « en ruine » ou « en train de mourir ».
Ça suffit, vraiment ça suffit ! J’entends, sortant de la bouche de prétendants au trône municipal que Narbonne serait « en faillite », « en ruine » ou « en train de mourir ».
le 13 janvier, je titrais un de mes billets : « Narbonne ! Municipales2020 : morne campagne… ». J’avais le sentiment en effet qu’y flottait un air d’aimable compétition entre équipes de paisibles ceuilleurs de champignons.
Ben ! voilà donc une liste — la sixième — 100% verte. En attendant la septième, rouge et jaune ? Plus de 200 candidats au statut de conseiller municipal : un record !
S’il y a une chose dont je suis sûr, la seule, dans cette campagne des municipales, c’est qu’à sa sortie, et quel qu’en soit le vainqueur, on ne se trouvera pas dans la situation politique ubuesque de 2014, au demeurant parfaitement légale, où le maire sortant battu — Jacques Bascou —, siégeant dans l’opposition municipale, se vit confier la présidence du Grand Narbonne. Une présidence obtenue, on s’en souvient peut-être, grâce à un concours particulier de circonstances politiques et d’affinités personnelles qui lui ont permis d’obtenir les deux ou trois voix de maires de droite, nécessaires à son élection.
J’ai beaucoup aimé cette question faussement naïve posée à Madame Delga, la présidente PS de la Région Occitanie : « Pourquoi avoir renouvelé la convention avec la SNCF jusqu’en 2025 alors que l’ouverture à la concurrence est obligatoire en 2023 ? » Sa réponse, par contre, franchement idiote, m’a profondément accablé : « L’ouverture à la concurrence est pour moi un faux débat : le vrai sujet c’est l’état des infrastructures. » Idiote, en effet, car le sujet n’est pas l’ouverture à la concurrence des infrastructures — il ne l’a jamais été ! Idiote, et indécente de surcroît quant à ses manières de nous prendre ainsi pour de parfaits imbéciles. Commençons d’abord par rafraîchir les mémoires. Sur la durée de la convention signée par Madame avec la SNCF d’abord : 8 ans ! Record de France ! Signée en 2018, comme par hasard, son terme est en 2025. Deux ans à peine avant la fin de la prochaine mandature régionale qui commencera en décembre 2021. Autant dire que la situation est verouillée jusqu’en 2027. Et qu’elle l’est pour des raisons strictement politiques. En effet, madame Delga a été élue par une majorité à laquelle appartient le PCF, titulaire, par Monsieur Gibelin, de la Vice-Présidence des Transports. Dès lors, penser que ce dernier et ses amis — et madame Delga — puissent être intellectuellement favorable à une mise en concurrence de la SNCF sur les lignes régionales (TER), et se mettre à dos — façon de parler — les cheminots de la CGT et de Sud Rail — qui eux ne se privent pas de mettre à pied les usagers du « rail », relève de la science-politique fiction, si tant est qu’elle en soit capable… Bref, contrairement à une majorité de français qui souhaitent l’ouverture des transports ferroviaires à la concurrence, madame Delga a choisi de privilégier les intérêts d’un monopole, d’un parti et d’un syndicats ; et d’en faire payer le prix (double : impôts, grèves) à ses contribuables-usagers régionaux. Pour des voeux, ceux là ferrés de 2020 sont particulièrement salés !