Le monde des  » pas lavés « .

 

Il paraît qu’un nouveau mouvement écolo s’amorce. Celui des « pas lavés » ( unwashed ). L’information nous est donnée par le New York Times du 29 octobre et Dominique Lecourt la commente dans la Croix de ce jour. La vision de ces activistes d’une pure nature serait de ne pas en contrarier l’ordre et de commencer tout d’abord par économiser son bien le plus précieux : l’eau. Une douche par semaine et un shampoing par mois figurent donc naturellement à leur programme. Viennent ensuite les antitranspirants. Cancérigènes, ils seraient à proscrire de nos toilettes matinales. De plus, leur usage inconsidéré alimente les profits d’une grande industrie qui a tout intérêt à entretenir nos angoisses d’ odeurs corporelles désagréables. Chacun d’entre nous ayant son parfum naturel, il n’aurait pas lieu d’en avoir honte nous disent en effet les « pas lavés « . Bien! le problème est qu’à suivre ces radicales recommandations, on , passez-moi l’expression, pue. Imagine-t-on en effet le métro parisien, aux heures de pointe, si ce mouvement vert contaminait les nôtres ( de verts). Enfin ce serait réduire le corps humain à sa seule dimension physique en oubliant que la toilette n’est pas synonyme de nettoyage.Et que l’homme n’est pas l’égal du singe. Comme son idéal n’est certes pas de transformer notre monde en monde de « crados »!

Croire aux miracles.

 

 

 

 

 

L’actualité qui nous est fabriquée et présentée par les médias me  » gonfle « , mais me gonfle à un point que vous ne pouvez pas imaginer. Entre les deux  » Karachi « , qui assurent la promo de leur bouquin ; Villepin, qui en rajoute une couche pour l’enlever le lendemain; le PS, qui crie au scandale pour faire oublier ses divisions; Mediapart, qui se fait piquer ses ordinateurs tous les jours ou presque; Joffrin, qui prétend tout savoir mais avoue ne disposer d’aucune preuve, Montambour, qui s’en va-t-en-guerre et Pulvar qui quitte I Télé; Devedjian, qui fustige Jean (le fils) et flatte Nicolas ( son père); Act Up, qui de Benoît ( XVI) voudrait qu’il soit homo, et la météo, qui nest pas bonne, je ne sais pas vous, mais moi l’envie me prend de tout éteindre et brûler pendant tout le temps qui me reste encore à vivre. Jusqu’à Noël en tout cas. Après, j’attendrai jusqu’à Pâques. Peut-être alors une vraie parole se fera entendre. Il n’est pas interdit de croire aux miracles…

20/20, pour tous!

 

Vingt personnalités signent un appel (accessible sur Internet à l’adresse www.suppressiondesnoteselementaire.org) pour réclamer la disparition des notes à l’école élémentaire (du CP au CM). Parmi les signataires, Daniel Pennac, Marcel Rufo, Michel Rocard ou encore Axel Kahn. Ils estiment que « ce système de notation, et l’obsession du classement, crée dès l’école élémentaire une très forte pression scolaire et stigmatise les élèves ». Avec pour conséquences, toujours selon eux : « fissuration de l’estime de soi, absence de valorisation, détérioration des relations familiales et souffrance scolaire ». Après le sexe, la couleur de la peau, la religion, les prénoms et les noms, les quartiers de résidence, les collèges et les lycées de scolarisation, le métier exercé, le statut de chômeur, celui de r-émiste, de femme au foyer, d’obèse, d’anorexique, de… de…, voici à présent la note à l’école élémentaire présentée comme une « technique de gestion sociale » stigmatisante à la limite de la torture psychologique. Ce qui, en effet, est proprement scandaleux. Aussi, en attendant   que ces victimes soient enfin reconnues et correctement indemnisées par nos tribunaux, je suggère à ces éminents spécialistes de proposer au nouveau Ministre en charge de l’éducation de nos chers enfants, la distribution universelle et obligatoire de la seule note 20/20. A tous les élèves, dans toutes les matières et pour tous les devoirs. Devoirs! J’ai dérapé, zut! Pardon!

Eloge de la médiocrité.

 

Je feuillette un de mes nombreux carnets (remplis ou pas, de différents formats de poche…) dans lesquels j’ai pris l’habitude de consigner les livres à acheter ou à consulter, les idées récoltées aux terrasses de café ou à l’écoute, volontaire ou pas, d’une radio, les tics et phobies de mes « amis » internautes, les miens aussi, quand ils me sont gentiment rapportés. Il porte en couverture et en titre : « Tour de France 2008, du 5 au 27 Juillet » et en accroche :  » Le Tour toujours « . Attribuant ainsi, de façon tout à fait inattendue et salutaire, un statut un brin dérisoire à des notes pourtant emplies de sérieux. Les premières de la première page (pas de date !), je les ai pêchées chez Renan (Pensées de 1848 : l’avenir de la Science), qui affirmait  » Ma religion, c’est le progrès de la raison, c’est-à-dire celui de la science « . Pour, vingt ans plus tard, nous dire :  » Notre siècle ne va ni vers le Bien, ni vers le Mal ; il va vers le Médiocre.  » Avouons que des générations d’êtres humains du vingtième siècle, broyées par l’histoire au nom d’idéaux se réclamant du Bien, se seraient satisfaites de cette « médiocrité » envisagée par Renan ; une « médiocrité » dont je me demande, aujourd’hui, si, finalement, elle n’est pas le meilleur des remparts contre toutes les tentations totalitaires et totalisantes (1).

(1)  L’extrême esprit est accusé de folie, comme l’extrême défaut ; rien que la médiocrité n’est bon. [Pascal, Pensées]

A chacun sa Chimère.

 

Il est des auteurs qui finissent toujours par ressembler à quelqu’une de leurs créations. Ainsi de ce Dominique, qui, tous les jours, se place aux extrémités de tous les toits médiatiques pour y clamer la haine de ce Nicolas. Comme une gargouille dont il fit du cri le titre d’un de ses essais. Une gargouille qui prend la pose et surjoue. Comme cette Chimère de Notre-Dame qui, penchée vers le sol, semblent se repaître du spectacle des turpitudes de l’humanité.

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