Hanouna, ou la normalisation de l’humiliation à la télévision…

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Bruno Donnet, chroniqueur dans l’Instant M sur France Inter, a été “culparterrisé” par l’émission de Cyril Hanouna, Touche pas à mon poste, qu’il a regardée lundi dernier. Il dit avoir assisté à une scène “sans précédent dans l’histoire de l’abjection”. Et de raconter que depuis septembre, la nouvelle recrue de l’émission, Matthieu Delormeau, est devenu un véritable souffre-douleur à qui l’on fait subir toutes sortes de sévices.

« Finkielkraut ne serait pas juif… », selon monsieur Cherki!

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Bernard Lecomte a l’art d’écrire sur « le « vivre ensemble en France au début du IIIè millénaire » d’impertinentes et « parfaitement contestables » notules. J’ai sélectionné celle-ci, datée du 30 janvier 2015:

« Les jeunes des années 60 et 70, depuis qu’ils sont vieux, ont construit une société où la contestation est à la marge »… Ah bon?

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C’est Pierre Mathis qui signait l’Édito de l’Indépendant d’hier (25 janvier 2016). Son sujet? La contestation sociale et politique par des mouvements et courants hétéroclites, souvent marginaux:

Aujourd’hui la contestation n’est pas structurée par une pensée mais une sorte de guérilla spontanée naissant çà et là devenant abcès de fixation : barrage dans Le Tarn, une ligne de TGV dans les Alpes… Il serait trop facile de négliger ces formes de contestation parce qu’elles sont minoritaires hétéroclites dans leur composition, marginales dans leur mode de vie. Elles sont aussi le signe d’une société bloquée où la contradiction n’existe plus vraiment.

Les responsables de cette situation? Précisément, nous dit Pierre Mathis, ce sont:

Les jeunes très politisés des années 60 et 70, (qui) depuis qu’ils sont vieux, ont tellement renié leur engagement qu’ils ont construit une société où la contestation est à la marge. Et désespérée.

J’en suis, de ces jeunes des années 60 et 70. Et je ne vois pas de grandes différences entre hier et aujourd’hui sur ce que notre éditorialiste  présente comme une nouveauté dans le champ politique: la « contestation à la marge ». Sous des formes différentes, évidemment, elle existait déjà dans ces années là : « jacqueries », groupuscules prônant la lutte armée etc… Par contre, ce qui a bel et bien disparu ce sont les projet et utopies englobants, comme le communisme et ses variantes plus ou moins socialistes pour « offrir » le débouché universel d’une société sans contradiction à ces « contestations ». Dire que ma génération en serait la  responsable, comme elle le serait aussi de la chute du mur de Berlin, de l’effondrement politique et économique du « socialisme réel », ou « auto-gestionnaire » à la mode de Tito ou de la CFDT de l’époque, du non-renouvellement des élites, des pratiques, des programmes et des projets des grandes organisations politiques et syndicales… est à tout le moins osé, pour ne pas dire « gonflé ». L’aurait-elle voulu, « ma génération », qu’elle n’aurait rien pu faire contre cette tendance – lourde – de nos sociétés, où l’autonomie de l’individu et des « tribus » (Cf: Michel Maffesoli) semble primer sur la mobilisation autour de « lourdes » utopies sociales et politiques. Mais cela est plus difficile à comprendre. Et cibler la génération « 68 » de tous nos maux présents, passé et à venir est, comme dit la chanson,  si facile…

Qui peut avoir envie de lire les derniers de Camba, Juppé et Sarko?

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Et ce n’est qu’un début! Après le Copé, le Sarko. Avant on a eu droit au Fillon, au Juppé et au Cambadélis. J’en oublie, sans doute. Demain ce sera au tour de mesdames Duflot et Taubira. Les matinales des radios et télés, la presse de manière générale, sans oublier les réseaux sociaux, ne parlent que du dernier « Nicolas » en circulation. Combien seront achetés? 

Agnès Saal, Laurent Beauvais! Deux poids, deux mesures…

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J’ai volontairement laissé passer le « buzz » après qu‘Agnès Saal, une fois connue la sanction administrative la concernant, se soit exprimée dans « le Monde », non pour se justifier, puisqu’elle y reconnaît sa faute, comme la mesure disciplinaire la frappant, mais pour, dit-elle:

remettre un peu de sens et d’humanité dans cette histoire. Elle s’est traduite pour moi par une petite apocalypse : tout l’univers d’engagement passionné au service de la politique culturelle que j’avais patiemment édifié s’est effondré du jour au lendemain. C’est une forme de traumatisme personnel et professionnel qui est sidérante, devant laquelle je suis restée incrédule, sans comprendre comment ma vie s’était trouvée mise en miettes.

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