Chronique de Narbonne. Inondations: à qui la « faute »?

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En pleine polémique sur les causes et les responsables des dernières inondations dans la narbonnaise, à l’origine de très nombreux dégâts en milieux agricoles et urbains, le jeune maire de Villedaigne, Alain Péréa, par ailleurs Vice-Président du Grand Narbonne et directeur du Parc Naturel Régional tient des propos pour le moins dissonants. Que nous dit-il en substance? Qu’elles ne sont pas la conséquence d’une urbanisation antérieure, et anarchique, aux années 80, et, si je l’ai bien compris, qu’il faudrait même relancer la construction  dans les zones inondables au motif qu’il n’existerai plus de terrains « au sec » pour ce faire. On ne serait donc pas face à un problème d’urbanisation mais face à un problème culturel: nous ne serions plus capable de vivre avec la nature et ses risques… Ce qui est indiscutablement vrai! Mais,  ce qui l’est tout autant, vrai, c’est l’absence totale, dans les constructions périphériques et récentes autour de nos villages marqués par une longue histoire d’inondations, de cahiers des charges imposant un ensemble de normes et règles simples (rez-de-chaussée à usages professionnels ou domestiques hors habitat, hauteur minimun des premiers étages etc… ). La raison? Le surcoût et ses effets financiers. Un surcoût que ni les acheteurs, ni les promoteurs, ni les constructeurs n’ont voulu prendre en compte. Et que les maires, en tout cas nombre d’entre eux, engagés dans une course, et concurrence débridée, à la taxe d’habitation, ont délibérément, si je puis dire, validé. Toutes les parties y trouvant finalement leur compte. Un compte que les populations concernées soldent aujourd’hui par une dévalorisation de leur patrimoine et les pouvoirs publics par des financements – prévention, réparations… considérables … Oui! Il était bon que soit clairement dit que l’on ne peut pas être totalement protégé des risques d’inondations. Ajoutons que ces risques seront plus fréquents qu’ils ne l’ont jamais été du fait du réchauffement climatique, et qu’il faudra bien apprendre à vivre avec, tout en s’en protégeant le plus intelligemment possible. Mais il fallait que l’irresponsabilité qui fut celle des acteurs de la construction et de l’urbanisation dans ses zones soient aussi clairement énoncée. Pour que cela ne se reproduise plus; et pour cela il ne faut que du courage politique!

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Commentaires (5)

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    Ingrid

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    Bonjour Michel,

    Ce que dit PEREA m’apparaît plutôt juste.

    Je pense aux « vidourlades » de Nîmes qui ont existé de tous temps. Même si le béton qui a recouvert les cadereaux, fut une sottise : ça n’a pas pour autant créé ce phénomène.
    Les Nîmois ne trouvent tout ça extraordinaire, que via les médias au jour d’aujourd’hui ( faut bien vendre les journaux ).

    Je pense aux habitants de St-Jean-de-Védas, si habitués aux pluies torrentielles de fin d’été, qui transforment leurs rues en torrents, qu’ils ouvrent carrément leur porte d’entrée pour que l’eau rentre. Et ouvrent simultanément, la porte opposée donnant sur une vigne ou leur jardin, pour qu’elle s’y écoule !

    On pourrait trouver ainsi une multitude d’exemples, avec des habitants qui « savaient vivre » de façon apaisée avec l’eau.

    Mais par contre, je tiens à vous dire que les normes sont clairement énoncées :
    il n’est qu’à lire les actes notariés, ou les PLU ou autres plans.
    Mais les gens qui sont les premiers à tempéter, accuser et crier, sont les premiers à ne pas en tenir compte ! L’esprit civique n’existe que chez bien peu de nos concitoyens. C’est malheureux à observer.

    Regardez les villas près du stade de l’Aigassiéral ou avenue Jean Camp, à étage ( on sait pourquoi n’est-ce pas ? ) sont toutes aménagées en habitation en rez de chaussée. Mais il paraît que lors d’une pluviométrie plus abondante qu’à l’accoutumée, ce seront les Pouvoirs Publics les responsables !

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      Michel Santo

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      Oui, à présent ! Mais je traite du passé, toujours présent. Et aussi d’un contrôle, aujourd’hui, qui n’est jamais assuré…

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    cabrol Elyette

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    tout ce que vous dites est vrai mais pourquoi ne pas retenir les leçons du passé et construire intelligemment en tenant compte des relevés de crue? c’est ce que nous faisions à Raïssac ( j’ai fait construire en 98 et n’ai eu de l’eau que dans le garage). Actuellement plus personne n’a le droit de construire pour ne pas augmenter la population et on attend que le village meure!!!!!Ce n’est pas la solution , toutes le maisons anciennes sont occupées

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    Ingrid

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    J’avais bien lu.

    Mais il ne peut y avoir un gendarme derrière chaque habitant.
    Pis, les assurances assurent !!!

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