Dans quelques heures, le vent va se lever.
7h30. Il fait encore nuit. Des entrées maritimes, basses, lourdes, menaçantes, rasent les toits, couvrent les arbres. Tout est gris. Les rues sont désertes. Pas un bruit. Une dame en noir apparaît. Elle est masquée ; s’aide d’une cane. Un coup de vent lui fait perdre l’équilibre. Elle s’arrête, se redresse, teste ses appuis et repart. Pour disparaître derrière le mur sale d’un immeuble voisin. Dans un ciel à portée de main, on devine aussi le vol lent des goélands. Dans quelques heures, le vent va se lever. Puissant. Violent. Éclateront alors ces masses sombres. Destructrices. Sur la côte et dans l’arrière pays, des hommes s’y préparent. Dans l’angoisse.
Sans m’y attarder, je parcours les « actualités ». Et cette détestable impression qui s’en dégage de vivre dans une province américaine : Il me faudrait choisir Biden ou Trump ! Et celle d’habiter un pays soumis à une molle et mortifère dictature. Tout ça vite oublié cependant par l’odeur et le goût de mon premier café ; de ma première tartine de pain grillé…
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