Deux bistrots : celui des frères Pourcel, à Montpellier, celui de Lionel Giraud, à Narbonne…

Sa.2.2.2024

Moments de vie.

C’était le 14 février, à Montpellier. Nous n’avions pas choisi cette date pour nous y rendre. Le hasard ! Nous nous étions décidés le matin même. Avec l’idée de déjeuner à l’Artichaut, où nous avons nos habitudes. En attendant cette heure, nous sommes allés place de la Canourgue pour y prendre un café en terrasse. Elles ne manquent pas ! Un endroit merveilleux, calme, reposant. À l’écart de l’agitation voisine, il y règne perpétuellement un climat, je dirai toscan. Nous faisant face, nous avons pu admirer la magnifique façade XVIIème, de l’hôtel Richer de Belleval superbement rénové. Un « Relais & Châteaux » dans lequel les frères Pourcel ont investi les cuisines de leur restaurant gastronomique « Le Jardin des Sens » et du bistrot « la Canourgue ». L’occasion d’une visite de ce lieu se présentant, nous l’avons demandé à l’accueil. Ce qui fut courtoisement accepté. Nous décidâmes finalement d’y rester aussi pour le repas de midi. Installé sous une immense verrière, dans la superbe cour intérieure de l’hôtel, ce nouveau bistrot des frères Pourcel a incontestablement de l’allure : corniches, moulures, grands lustres en cristal… Mais, soyons francs, l’ambiance est un peu trop guindée et la cuisine ne suit pas. Et le rapport qualité prix encore moins. Bref ! une grosse déception. Il est vrai que nous ne pouvions ne pas faire la comparaison avec la « Cave à vin & à Manger » de Lionel Giraud, qui jouxte sa « Table » doublement étoilée, à Narbonne. Adresse que nous fréquentons régulièrement. D’ailleurs, nous y étions encore hier soir. Certes, le lieu n’a pas la majesté et la beauté d’un bâtiment du XVIIᵉ siècle. Mais son caractère est bien dans l’esprit détendu et informel de la bistronomie. Et si le décor est simple, il n’en est pas moins élégant et chaleureux. En salle, l’accueil est bonhomme et professionnel, le service jeune, rapide, efficace. Quant à la cuisine du chef, parfaitement maîtrisée et inventive, ses saveurs d’Occitanie toujours séduisent. Hier soir, donc, nous avons choisi le menu à 35€ et retenu tous les deux en entrée une « salade de haricots de Castelnaudary pistou, Siphon à l’ail et croutons », suivie d’un « filet de merlu, sauce Nouilly Prat, écrasé de butternut », pour terminer par un « crémeux chocolat café » écrasé. Le tout sous les auspices d’un verre très généreux de Muscat de Saint-Jean de Minervois, du domaine Barroubio – d’une subtilité, d’une finesse proprement incroyable. Que le 26 février dernier, le guide Michelin est décerné un Bib Gourmand à l’équipe de la « Cave à vins & à Manger » de Lionel Giraud ne m’a pas surpris. À table, l’assentiment des sens seul compte.

Illustrations : colonne de gauche, le bistrot des frères Pourcel, à Montpellier ; colonne de droite, la Cave à Vin & à Manger – Maison Saint-Crescent de Lionel Giraud

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Commentaires (3)

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    Didier

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    Bonjour,
    La prochaine fois que tu viens à Montpellier, va déjeuner ou dîner (réservation obligatoire) à « La table de la lyre » tenu par le fils de Guy Prouheze. Au préalable un tour sur leur site internet pour avoir une idée de la carte de la semaine. Tu ne regretteras pas

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    KRISDEN

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    Bonsoir. Loin de ces lieux… je ne connais pas, même s’il y a déjà quelques années, j’ai pu apprécier la cuisine de Lionel Giraud. Par contre, le « St Jean de Minervois du Domaine de Barroubio », mieux qu’excellent presque divinatoire tellement il vous emporte par la subtilité de ses arômes. A découvrir absolument pour ceux qui ne le connaissent pas.

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    elsapopin

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    je ne connais pas mais ca donne envie d’y aller c’est sûr

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