Dis moi ce qu’il a mangé, je te dirai ce qu’il va dire…

 

On trouve de véritables pépites en consultant son fil d’actualités. Ainsi ce manuel publié en 1828 : « Le Gastronome français, ou l’art de bien vivre ».

Écrit dans une langue savoureuse, on y apprend, notamment, que le siège de la pensée n’est pas, contrairement à l’opinion commune, le cerveau, mais l’estomac – ce qui me rappelle la remarque du dirigeant communiste Italien Labriola à l’un de ses amis, juste avant qu’un de ses camarades prenne la parole lors d’une meeting du Parti : « Dis moi ce qu’il a mangé, je te dirai ce qu’il va dire. » (Je ne garantis pas l’exactitude au mot près de cette judicieuse observation). Mais pour en revenir à cet « art du bien vivre », il est ainsi composé, qu’à chaque mois de l’année, une spécialité gastronomique ou un produit de saison est en outre délicieusement présenté. Et puisque nous sommes au mois de juin, voici ce qu’il en est, qui devrait vous mettre, ne serait-ce que pour goûter cette merveilleuse langue, en appétit :

« C’est au mois de juin que paraît le coq vierge. Ce jeune célibataire doit à sa continence un goût et un parfum qui le distinguent éminemment de son oncle le chapon, l’Abailard de nos basses-cours, qui a renoncé malgré-lui au plus douces jouissances de ce bas-monde pour accroitre les nôtres. Le coq, qui serait dur, s’il n’était pas vierge, est, dans cet état, un manger d’autant plus recherché, qu’il est puissamment aphrodisiaque. »

NB : L’ouvrage en question est disponible en format EPub sur le site Gallica.

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