Gilles Bouleau en bourreau de Marine le Pen !

 

 

 

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Grand moment de télévision au journal de 20 heures sur TF1, jeudi dernier. Gille Bouleau recevait Marine le Pen. Un Gilles Bouleau au regard malicieux, courtois mais incisif  . Et doté de surcroît d’un humour anglo-saxon ( j’adore ! ) redoutable d’efficacité. Le ministre du  Budget, Cazeneuve, qui était passé sur son plateau la veille au soir, s’en souviendra longtemps de son bonsoir assorti d’un :   » vous n’avez pas répondu à ma question  » , prononcé face aux téléspectateurs sur un ton , certes policé, le sourire aux yeux, mais aussi léger que cinglant : une lame ! Marine le Pen, le lendemain, sitôt installée déroulait donc son catéchisme habituel , antilibéral, antieuropéen, ultrasécuritaire , ultra protectionnistes, patriotique… quand lui tomba sur la tête cette apparente et innocente question du Bouleau de service:  » Pour vous quel est votre référence politique: de Gaulle, Mendes-France…?  » Lueur de panique dans les yeux de Marine, quelques secondes de silence hébété  ( elle devait penser à toutes les vieilles badernes de son parti entendant ces deux noms la grimace aux lèvres…  ), puis cette pathétique réponse:  » Jeanne d’Arc « . Entrainant illico cette relance du Gilles, d’un trait :  » Non, non dans l’histoire contemporaine!  » . Toujours pas de réponse, et fuite dans la langue de bois, à l’abri ! Et pour cause, ses thèmes, son ton étaient ceux d’une certaine époque et ses référents politiques imprésentables : ceux d’une extrême droite écrasée au lendemain de la deuxième guerre mondiale et qui voue à la droite libérale et républicaine une haine profonde et  tenace. Il défilaient là, devant nos yeux, surgis de notre mémoire encore vivante. Il suffit de peu de chose , me disais je, pour que soudainement jaillisse le fond de vérité d’une personne: une seule petite question judicieusement conçue et posée au bon moment . Ce Gilles Bouleau a passé des années aux Etats Unis comme correspondant de la même antenne; il a beaucoup appris des méthodes de ses confrères américains et cela nous change de la fadeur mielleuse de l’insupportable Chazal, notamment. Jeudi soir, moment rare,  j’ai assisté par le plus grand des hasards à une sorte de petit miracle télévisuel ! Gilles Bouleau serait-il en train d’enfin bousculer une certaine forme de déférence envers le personnel politique, dans l’attitude et le ton,  dont témoignent habituellement nos  » grands  » journalistes  » ? On voudrait le croire…

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