ISF et pauvreté ! Béziers, Perpignan, Nîmes, ces villes où se polarisent ISF et ménages non imposés…
Les statistiques (2016) sur le nombre d’assujettis à l’ISF et le montant moyen de la valorisation de leur patrimoine dans l’ex-Languedoc-Roussillon sont, à présent, disponibles. Si Montpellier arrive en tête du classement, par le nombre de contribuables redevables de cet impôt (1208), suivie, sans trop de surprises, par Nîmes (704), Perpignan (487), Béziers (288), Agde (184), Narbonne (183) et Carcassonne (147), il n’en est pas de même si on prend comme seul critère le montant moyen de la valorisation de ces patrimoines.
En effet, contrairement à l’idée spontanée que l’image de Béziers offre aux yeux d’un observateur peu au fait de son histoire, notamment, cette ville*, avec un patrimoine moyen de valorisation de 2 620 000€, occupe la première place du podium, non seulement dans l’ex-Languedoc-Roussillon, mais aussi dans l’actuelle grande région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée ; Montpellier (2 500 000€) suit, talonnée par Perpignan (2 458 000€) ; Nîmes vient en quatrième position (2 428 000€), Narbonne et Carcassonne terminant ce classement (2 300 000€), devant Agde (2 270 000€).
Ce que j’ai surtout retenu enfin, quand on met en rapport ces données concernant l’ISF avec la « médiane du revenu disponible par unité de consommation » de ces villes, c’est l’extrême polarisation de « richesse » sur Béziers, Perpignan, et dans une moindre mesure Nîmes (voir le tableau joint.) Un constat vérifié par les taux de pauvreté élevés de ces trois villes : Béziers détenant la première place dans l’ex-Languedoc-Roussillon (33,8%), suivie par Perpignan (31,6%) et Nîmes (29%). Une réalité socio-économique qui pourrait expliquer l’histoire politique récente dans ces trois cités et l’importance prise par le vote populiste d’extrême-droite…
* Béziers fut très longtemps, démographiquement et économiquement, la ville la plus « importante » du Languedoc…
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