La préférence sociale de nos élites économiques, syndicales et politiques pour le chômage!
Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, s’en est vivement pris jeudi à la «préférence» des entreprises françaises pour la hausse des salaires et des dividendes plutôt que pour l’emploi et l’investissement. «Si je compare la France à l’Allemagne en disant “quel a été notre problème?”, c’est une préférence continue pour une augmentation des salaires et des dividendes, là où les Allemands ont une préférence continue pour l’emploi et l’investissement», a-t-il lancé aux 3000 participants du 69e Congrès des experts-comptables organisé à Lyon.
«C’est la vérité des chiffres», a-t-il ajouté, citant l’exception des entreprises familiales, particulièrement nombreuses en région lyonnaise, qui «peuvent dans la durée ne pas se servir de dividendes, et ont fait ce choix un peu à l’allemande». Il aurait cependant pu préciser que ce choix n’était pas celui du seul patronat, mais celui aussi de l’ensemble de nos élites politiques et syndicales. Elles préfèrent en effet un chômage massif et une protection sociale « généreuse » qu’une remise à plat des « droits acquis » et une politique de l’emploi dynamique… Combien de temps ce compromis historique à la française va-t-il tenir et résister sous la double pression de la mondialisation et du surendettement des administrations publiques, est la seule question qui aujourd’hui se pose…
Mots-clefs : Chômage, Dividendes, Emploi, Lyon, Macron, Modèle Allemand, Salaires
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